• En tant qu'ambassadrice Classe de demain, j'ai la chance de pouvoir tester le banc Confetti de chez Manutan Collectivites depuis la rentrée 2023. Je profite des vacances d'hiver pour vous en faire un petit retour.


    Comme son nom l'indique, ce meuble est un banc initialement prévu pour une utilisation en bibliothèque.... Initialement ... 
    Comme toujours avec moi, les objets sont souvent vite détournés de leur fonction première. ;-p

    Le banc confetti : une même meuble, de multiples possibilités

    Le banc confetti : une même meuble, de multiples possibilités

     

    Conception du meuble


    Il est constitué de panneaux de mélaminé et d'un coussin en mousse. Ce dernier est couvert d'une matière PVC qui le rend facilement lavable au besoin (et en Petite Section, c'est un élément non-négligeable !).
    Le coussin est fixé sur le meuble grâce à des bandes de velcro adhésives ce qui le rend facilement amovible.
    Le banc Confetti dispose de 3 compartiments de chaque côté pour entreposer des livres ou des jouets.

    Fidèle à ma passion pour la modularité de l'espace, j'ai choisi de fixer des roulettes au banc Confetti afin de pouvoir le déplacer facilement au sein de la classe.

    Le banc confetti : une même meuble, de multiples possibilités

     

     
     
    Le banc Confetti dans la classe


    Depuis son arrivée en classe enP1, le banc a été mis en "libre service".Je n'avais rien mis dedans volontairement pour laisser les enfants l'explorer et trouver ce qu'on pouvait en faire. Ils y ont mis des livres d'abord puis des jeux. Nous avons ensuite décidé de n'y laisser que les jeux pour pouvoir y jouer sur le banc Confetti quand on les sort. (De plus comme le meuble bouge régulièrement, les livres étant très légers, ils en tombent durant le "déménagement". Les boites de jeux, elles, ne bougent pas.)

    Le banc confetti : une même meuble, de multiples possibilités

    En plus de cela, les enfants lui ont trouvé d'autres fonctions !Il a ainsi été utilisé de multiples façons :- comme banc pour la lecture ou le regroupement (sa fonction de base), - comme table d'activité à genoux pour des constructions,- comme espace d'imitation pour servir d'atelier de bricolagemais aussi comme lit quand la fatigue se fait trop importante ou que les microbes ont raison de l'énergie d'un-e enfant.

    Le banc confetti : une même meuble, de multiples possibilités

    Le banc confetti : une même meuble, de multiples possibilités

    Le banc confetti : une même meuble, de multiples possibilités

    Bref, le banc Confetti est souvent détourné de sa fonction de base, ce qui prouve qu'il a trouvé sa place au sein de la classe et dans les habitudes des élèves ! 
    Hâte de lui découvrir d'autres potentialités dans les prochaines semaines !


     


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  • Les neurosciences sont un sujet qui m'intéresse et me passionne depuis plusieurs années. Avec mes élèves d'élémentaire, je suivais le programme ATOLE (dont je vous parlais ici). Durant la prochaine période, je vais mener des séances d'APC sur cette thématique précise. Quelques séances seulement pour aborder un maximum de choses et donner des clés aux élèves. Il m'a fallu organiser la séquence pour qu'elle soit la plus concise et concrète possible ...

    Un livret pour "Apprendre à apprendre"

    "Apprendre à apprendre" ... Le terme peut sembler surprenant et pourtant ...

    Il semble de plus en plus nécessaire et même indispensable "d'enseigner les fondements de l'apprentissage avant de s'intéresser aux apprentissages fondamentaux" comme le dit si bien Grégoire Borst, Professeur de psychologie du développement et de neurosciences cognitives de l’éducation et Directeur du Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Education de l’enfant (CNRS).

    Je suis personnellement totalement convaincue par ces mots tant j'ai pu constaté les effets de ce principe sur les élèves. Le cerveau, de base, est un sujet qui les passionne et qui n'a aucun mal à obtenir leur engagement plein et entier. Une fois qu'ils savent comment il fonctionne, les enfants comprennent mieux les processus d'apprentissage, peuvent plus facilement s'investir et agir pour progresser et, surtout, prennen confiance en eux car, NON, ce n'est pas de LEUR faute si "ça ne rentre pas !".

    Bref, ce sujet mériterait un blog à lui tout seul mais ce n'est pas le sujet ici !

    Durant la période à venir, je vais pouvoir mener des séances d'APC pour "apprendre à apprendre" avec des élèves de GS-CP-CE1.

    L'objectif premier de cette séquence d'APC est de leur fournir des pistes pour mieux apprendre (attention et mémorisation essentiellement). Pour y parvenir, j'ai choisi d'organiser la séquence de cette façon :

    1) Le cerveau : Comment est-il ? Comment fonctionne-t-il ? ...

    2) Les émotions : Qu'est-ce que c'est ? Quel lien ont-elles avec les apprentissages ? ...

    3) L'intelligence : Qu'est-ce que cela signifie ? Quelles sont mes forces ? ...

    Cette partie évoque notamment la théorie des intelligences multiples d'Howard Gardner par lé découverte des Octofuns. Cette théorie est remise en question mais, quoi qu'il en soit, elle permet de travailler efficacement sur le développement des compétences psychosociales des élèves (auto-évaluation, confiance en soi, empathie, partage, entraide ...).

    4) L'attention : Ca veut dire quoi "être attentif" ? Comment l'être ? ...

    5) La mémorisation : Comment faire pour retenir ? ...

    6) L'inhibition : S'entraîner à lutter contre les automatismes ...

    7) La métacognition : Quelles sont les étapes d'apprentissages "obligées" pour être efficace ? ...

    8) La motivation : Quelles types de motivation existe-t-il ? Quels sont ses effets sur les apprentissages ? ...

    Au cours des séances, les élèves seront amenés à découvrir ces concepts par l'expérience. Ils participeront à des jeux, tous choisis dans les deux ressources suivantes dont je dispose et que je connais bien désormais :

     

    Le programme ATOLE

    Un livret pour "Apprendre à apprendre"

     

    Le coffret "Entraîner le cerveau à résister"

    Un livret pour "Apprendre à apprendre"

    Afin que les élèves puissent disposer d'une trace de ce qu'ils auront appris, j'ai mis au point un livret.

    Un livret pour "Apprendre à apprendre"

    Le livret est volontairement en noir et blanc afin que les élèves puissent y apporter eux-mêmes des couleurs au fil des séances et identifier les éléments évoqués.

    Il sera compléter au fil des découvertes par écrit ou à l'aide des étiquettes à coller (disponibles en fin de document).

    Les 8 thématiques évoquées plus haut y figurent et sont toutes symbolisées par un pictogramme. Ces pictogrammes sont repris dans un marque-page synthétique qui sera remis aux élèves en fin de séquence afin de pouvoir leur servir au quotidien, en classe, pour se rappeler sur quoi "agir".

    Je vous laisse découvrir le contenu du livret, sa correction et le marque-page ci-dessous.

    Un livret pour "Apprendre à apprendre"          Un livret pour "Apprendre à apprendre"          Un livret pour "Apprendre à apprendre"

    J'espère que cet article et son contenu auront pu vous aider, vous servir ou vous inspirer. Si jamais vous utiliser ces ressources avec votre classe, n'hésitez pas en m'en faire des retours pour que je puisse l'améliorer.

     


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  • "Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions" est le premier domaine des programmes de l'école maternelle. Cette thématique du langage oral m'a beaucoup questionné ces dernières années et encore plus durant la préparation du CAFIPEMF. Pour mettre en mots les histoires lues en classe, j'ai confectionné un tapis à conter pour ma classe.

    Le tapis à conter comme support de langage oral

     

    Qu'est-ce qu'un tapis à histoires ?

    Les tapis pour raconter des histoires ne sont pas récents. Inventé dans les années 80 par Clotilde FOUGERAY-HAMMAM, ce concept est aujourd’hui bien implanté dans les bibliothèques et écoles de France (et même du monde !). Racontetapis® est d'ailleurs une marque déposée.

    Sa vocation première est d’être un pont entre l’enfant et le livre, un concept à portée pédagogique permettant de manipuler.

     

     

    Un tapis à histoire (tapis à conter ou raconte tapis) est grand tapis en tissu et en volume représentant le décor d’un conte. Dans ce décor, les personnages de l’histoire (eux-mêmes en volume), sont animés et mis en scène par les mains et les mots de l’adulte ou de l’enfant. Le fil conducteur reste bien sûr la lecture de l’album jeunesse auquel le tapis pour raconter des histoires est associé.

     

    Mes choix personnels

    Avec mes CP, nous fabriquions des supports pour raconter les histoires, notamment celle de la moufle. Pour travailler avec mes élèves de PS, j'ai eu l'envie de sortir ma machine pour coudre un véritable Racontetapis, durable et sensoriel !

    Oui mais quel tapis ? Il y a tant d'histoires que je souhaitais mettre au service des apprentissages qu'il m'était difficile de choisir.

    Je ne me voyais pas coudre plusieurs tapis car déjà je manquais de temps et, d'autre part, cela finit par vite chiffrer ... :(

    J'ai donc décider de coudre un seul tapis qui pourrait servir pour plusieurs histoires.

    La majorité des albums étudiés avec des Petits sont des histoires en randonnée. J'ai donc choisi de coudre un chemin sur toute la longueur. Beaucoup d'histoires se déroulent dans la nature donc j'ai choisi de placer un décor de campagne, une montagne, un petit lac, une forêt ... pour former le tapis "de base".

    J'en ai donc dessiné le plan général avant de me procurer des tissus de toutes sortes pour le faire.

    Le tapis à conter comme support de langage oral

    Le tapis à conter comme support de langage oral

    J'ai veillé à varier les textures de tissus pour que le tapis soit le plus sensoriel possible pour mes petits élèves (tulle, velours, coton, feutrine, jersey, polaire ...).

    Je profite de cet article pour remercier tous les amis, collègues, voisins, connaissances ... qui m'ont aidé dans ce projet en me passant du tissu pour me permettre de faire des petites économies. <3

    Le tapis à conter comme support de langage oral

    Le tapis à conter comme support de langage oral

    Le tapis à conter comme support de langage oral

    J'ai voulu que le tapis soit le plus facile possible à fermer, ranger et transporter pour aller d'une salle à l'autre sans risquer de perdre des éléments. Je lui ai donc cousu des poches de rangement très grande au dos pour y mettre le nécessaire à la réalisation de l'histoire en cours d'étude.

    Le tapis à conter comme support de langage oral

    Le tapis à conter comme support de langage oral

    Le tapis à conter comme support de langage oral

    Afin de pouvoir élargir le champ des possibles, il me suffit désormais de trouver ou coudre des accessoires à disposer sur le tapis selon les histoires :

    - personnages créés grâce à du film transfert collé sur du tissu blanc 

    - récupération de vieilles marionnettes à doigts

    - fabrication d'une maison en feutrine

    - emprunt de playmobil à mes enfants (merci mes amours <3 )

    ...

    La liste s'allongera sans aucun doute au fil des histoires et des utilisations du tapis en classe.

    Le tapis à conter comme support de langage oral

     

    Le tapis en classe

    Le tapis a été présenté en séance de langage et utilisé avec les élèves (en groupes puis en autonomie).

    En lisant l'album nous recréons l'histoire à l'aide des éléments présents. Parfois même, les enfants refont l'histoire de mémoire, sans le support écrit et je deviens leur public. (C'est sans doute le moment qu'ils préfèrent et cela me permet également de les écouter et les observer en train de raconter. Des petites évaluations orales l'air de rien ... ;-)).

    Le tapis à conter comme support de langage oral

    La prochaine étape consistera à fabriquer, tous ensemble, les éléments d'une histoire pour pouvoir la raconter. Affaire à suivre ...

    Ce tapis m'a donc demandé beaucoup de temps de confection mais je n'en regrette pas une seule minute tant il est utile en classe et plait aux élèves ! Si vous avez la possibilité de vous en fabriquer ou procurer un, je ne peux que vous conseiller de sauter sur l'occasion. Vous ne le regretterez pas et votre classe non plus !

    Si la thématique du langage oral et du lien possible avec le numérique vous intéresse particulièrement, vous pourrez trouver d'autres articles sur le blog.


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  • Quand j'enseignais au CP, mes élèves étaient répartis en groupes selon les disciplines afin de permettre une différenciation rapide et efficace pour chacun, selon ses besoins mais aussi selon les objectifs des séances. Avec mes PS, j'ai souhaité mettre en place un système semblable.

    NB : Pour des raisons de droits d'auteurs, je ne pourrais pas vous partager les différents éléments crées pour ma classe en version "prêts à l'emploi". J'espère que cet article pourra malgré tout vous aider et vous inspirer. Merci de votre compréhension !

    Différencier sans s'épuiser en maternelle

     

    J’ai pu tester et utiliser plusieurs systèmes de gestion de l'hétérogénéité au sein de mes classes et au fil des ans, jusqu'à trouver celui qui me convenait le mieux : les portes-clés.

     

    Mais sur les portes-clés, il y avait des lettres, des pictogrammes, un tableau à double entrée, etc ... Autant de freins à l'utilisation de ce système par des enfants de 3 ans qui sont non seulement non-lecteurs mais qui découvrent aussi la vie en collectivité, le système scolaire, le rôle d’élève et j’en passe. Il me fallait donc trouver une autre organisation pour adapter ce système qui me convenait vraiment et me permettait de gagner un temps considérable pour être pleinement disponible pour les apprentissages !

     

    J'ai donc opté pour un système basé sur l'affectif.

    Je savais qu’en passant par là, les enfants se prendraient vite au jeu et un rythme serait facilement pris par tous.

    J’ai donc misé sur un personnage que mes élèves adorent et câlinent fréquemment : notre mascotte de classe, Kimi la souris.

     

    Mon idée de base était de confectionner à chaque élève SA Kimi, faite avec des éléments précis qui détermineraient ses différents groupes d’activités (hétérogènes ou homogènes).

     

     

     

    Etape 1 : Réalisation des éléments visuels

    Différencier sans s'épuiser en maternelle

     

    Pour pouvoir mener mon idée à bien, j’ai dû redessiner Kimi en différents éléments : chaussures, couvre-chef, accessoires … que j’ai colorié de différentes façons pour multiplier les possibilités de constitution des groupes.

    J'ai donc d'abord retravaillé les dessins de Kimi sur l’application
    Procreate (merci à m formatrice à distance @un_tour_en_ulis_ pour ses précieux conseils !).

     

    Je voulais pouvoir disposer de chaque élément séparément (visage, casquette, parapluie, seau, etc ...).

    J’ai aussi dessiné d’autres éléments que je n’ai pas encore utilisé car je n’en ai pas l’utilité actuellement mais qui me permettront de pouvoir adapter le système en cas de nécessité.

    Différencier sans s'épuiser en maternelle

     

     

     

    Etape 2 : Association des éléments aux disciplines

    Différencier sans s'épuiser en maternelle

     

    Une fois les éléments dessinés et isolés, je les ai associés à des domaines d’enseignement en y accordant des images qui me « parlaient » (parce que si les élèves s’y retrouvent c’est bien, mais si la maitresse aussi c’est pas mal non plus … lol).

     

    Par exemple :

     

    -         - Les parapluies indiquent le groupe de langage des élèves : L’image mentale utilisée pour faire comprendre l’idée est « Il pleut des mots oranges / violets …».

     

    -         - L’accessoire tenu par Kimi indique le groupe de motricité fine des enfants. Ils ont été choisi dans une idée de progression des gestes moteurs :

     

    o   Le ballon symbolise la saisie à deux mains

     

    o   Le sac à main est tenu à une main mais est fermé

     

    o   Le panier est lui aussi tenu à une main mais est ouvert donc Kimi doit être plus précise dans ses gestes pour en rien faire tomber

     

    o   Le seau se tient à une main, est ouvert mais permet surtout de construire des châteaux de sable. Il peut être rempli, renversé, etc … Les capacités motrices sont donc bien plus complexes.

     

    -         La couleur des bottes indiquent le groupe d’âge des élèves : c’est un élément qui permet de trouver une organisation rapide en début d’année, au moins le temps de bien connaitre les enfants.

     

    -         Le couvre-chef (casquette ou chapeau) indique les demi-classes hétérogènes

     

     

     

    Etape 3 : Conception des « Kimi » individuelles

     

    Une fois les illustrations réalisées, il m'a été possible de les associer entre elle pour créer une multitude de « Kimi ». Elle a sur elle tous les éléments permettant à l'enfant de trouver et rejoindre son groupe de langage, de motricité fine, etc ...

    Différencier sans s'épuiser en maternelle

     

     

    Pour que les enfants puissent « lire » leur Kimi, il fallait qu’elle soit à portée de leur main. Hors en PS, pas de trousse pour accrocher sa carte des groupes. J’ai donc opté pour des tours de cou que les élèves mettent le matin en arrivant. Il leur suffit de regarder leur étiquette pour voir s’ils ont l’élément que j’appelle dessus.

     

    Etape 4 : Apprendre à lire et comprendre sa Kimi

    Différencier sans s'épuiser en maternelle

     

    Pour faciliter l’utilisation des cartes, j’ai mené des ateliers de lecture en classe et en salle de motricité.

     

    J’ai par exemple disposé des tapis au sol et y collant un élément (casquette sur l’un, chapeau sur un autre …) et en disant que c’était des bateaux ou des avions pour que Kimi puisse partir en vacances.

    Leur tour de cou contenait ainsi une « carte d’embarquement » pour monter sur le bon "véhicule". Je demandais alors aux enfants de rejoindre celui que leur Kimi devait prendre en vérifiant leur étiquette.

     

    Il a vraiment suffi de très peu de temps pour qu’ils comprennent le principe et pour que ce jeu devienne finalement une routine de gestion de classe efficace.

     

    Une fois ces séances menées, j’ai modifié les étiquettes d’appel : j’ai passé la photo des enfants du recto au verso pour la remplacer par leur prénom et leur Kimi. Ils devaient bien sûr retrouver leur prénom puis aller placer leur Kimi sous le bon élément (parapluie rose, orange …).

     

    Ainsi les enfants jouaient et manipulaient leur Kimi quotidiennement et ils ont retenu leurs groupes d’appartenance. Ils se passent désormais tous des tours de cou sans souci. Ces derniers ne leur sont redonné que quand les groupes se réévalués et donc modifiés. Les habitudes étant alors changées, les cartes sont refaites et les tours de cou remis le temps que chacun consolide ses nouveaux repères.

     

     

    Etape 5 : La gestion des groupes au quotidien

    Différencier sans s'épuiser en maternelle

     

    En PS, nous sommes plusieurs adultes à intervenir auprès des enfants (PE, ATSEM, assistante d'allemand...).

     

    Afin que chacune de nous puisse s'y retrouver, la constitution des groupes est transmise et affichée au tableau près du cahier journal.

     

    Il nous suffit de dire aux enfants « Je vais faire une activité avec les enfants dont la Kimi porte un ballon » pour voir les enfants désignés arriver.

     

     

     

     

    J’avoue qu’en apprenant en juin que j’allais avoir une classe uniquement constituée de "Petits" j’ai eu un gros coup de stress. Je ne les voyais pas capable d’être aussi autonomes et responsables dans leurs apprentissages en étant jeunes. Comme pour mes CP, il y a 8 ans, je me suis trompée ! L’enseignement explicite m’a une nouvelle fois prouvé son efficacité : Rien n’est impossible si on fait les choses en douceur et que les élèves comprennent « pourquoi » et « pour quoi » on met tout cela en place dans la classe. 

     

     

     

     

     

     

     


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  •  Celles et ceux qui viennent régulièrement par ici le savent déjà : la gestion des comportements est un sujet qui m’anime particulièrement depuis plusieurs années. Le blog est d’ailleurs déjà riche en articles sur le sujet. J’ai pu mener au fil des ans de nombreux projets autour des émotions pour aider mes élèves à les comprendre et à les appréhender. De retour en maternelle cette année, ce sujet a pris encore plus de sens car les élèves plus jeunes sont régulièrement soumis à des émotions qui les submergent totalement. L’enjeu cette année était donc pour moi d’adapter tout ce que j’ai pu mettre en place à des enfants de 3 ans pour les « équiper » du mieux possible. Depuis quelques semaines, je teste en classe une méthode dans laquelle je retrouve toutes mes convictions (non seulement d’enseignante mais aussi de maman) : la boîte à émotions de Zatou (Editions Retz).

     

    Découvrir les émotions avec Zatou

    Qui est Zatou ?

     

    Zatou est une marionnette sans forme définie : ni humaine, ni animale, elle se veut neutre et universelle.

    Cependant, mes élèves ont trouvé qu’elle ressemblait à une girafe ... Nous avons donc choisi de valider cette idée (ce qui me permet également de faire du lien avec la CNV, autre sujet passionnant, et dont vous pourrez avoir de plus amples informations sur le site d'Apprentie Girafe).

    Zatou rappelle aux élèves l’objet transitionnel par excellence : le doudou. Il fixe les limites entre le réel et l’imaginaire et sert de médiateur pour permettre à chaque élève d’oser se lancer dans un échange.

    La marionnette s’accompagne de 4 masques "émotion" qu’elle porte dans son dos. Ils lui sont scratchés sur son visage et les élèves sont invités à identifier l’émotion en question.

    Au fil des séances proposées dans la guide pédagogique, Zatou vit des émotions et propose aux élèves des outils qu’elle utilise pour les gérer.

     

    Découvrir les émotions avec ZatouDécouvrir les émotions avec Zatou

     

    Alors, oui … mais « gérer ses émotions », ça veut dire quoi ?

    On a souvent tendance à penser que « gérer » signifie « diriger », « gouverner » … bref : être plus fort que l’émotion !

    Etymologiquement, ce terme veut dire « faire face au mieux à une situation ».

    C’est une idée très compliquée à expliquer à de jeunes enfants.

    Dans le cadre de la méthode Zatou, il n’est pas demandé aux enfants de « gérer leurs émotions » comme des adultes (pour la simple et bonne raison que … ce sont des enfants !!). On vise plutôt à leur apprendre, lors d’une manifestation émotionnelle, à se poser et à prendre le temps d’analyser et de comprendre ce qui se passe en eux pour ne pas se laisser totalement envahir.

    Les mots-clés de la méthode Zatou sont donc l’accueil et le non-jugement, points essentiels tirés du programme E.D.E.R.

     

     

    Qu’est-ce que le programme E.D.E.R ?

    E.D.E.R. signifie « Ecoute Dynamique des Emotions et des Ressources »

     

    Ce programme vise à développer et à optimiser la qualité d’écoute de l’enseignant pour accroître chez l’enfant sa capacité à gérer ses émotions et lui donner le plein accès à ses ressources.

    En se déchargeant de ses tensions émotionnelles, l’élève peut alors créer lui-même les conditions pour se consacrer pleinement à ses apprentissages.

    Autant d’éléments dont je suis déjà totalement convaincue depuis longtemps comme évoqué ICI.

    L’écoute dynamique est une écoute bienveillante où l’adulte va proposer à l’enfant de devenir acteur dans la gestion de ses émotions et dans le développement de ses ressources. Elle implique :

    - un accueil profond et sans jugement de ce que vit l’enfant

    - une proposition d’action concrète pour celui qui est écouté

     

    L’émotion de son côté est un phénomène physiologique spontané. Elle a un début et une fin mais son amplitude peut être plus ou moins grande selon la personne et la situation vécue. Elle passe par le corps (analyse d’indices physiques) mais peut également totalement parasiter les capacités d’analyse et de réflexions de la personne qui la vit.

    Les ressources évoquées dans le programme sont les éléments « dont on a besoin » pour se relever, se remettre sur pied. La boîte à émotions de Zatou permet aux élèves de chercher, à l’aide d’outils concrets manipulables, les qualités et les capacités nécessaires pour surmonter une émotion : l’autonomie, l’attention, la motivation, la confiance, etc …

     

     

    Le guide pédagogique

    Découvrir les émotions avec ZatouDécouvrir les émotions avec Zatou

    Après un point plus détaillé sur le programme E.D.E.R, le guide présente la démarche à suivre au quotidien en classe, d’abord d’un point de vue théorique puis d’un point de vue pratique.

    La partie théorique :

    L’enseignant doit d’abord passer par un nécessaire et indispensable changement de regard. Il est notamment amené à « observer » plutôt qu’à « juger » (on peut se dire « ouais ben ça va, j’suis pas nunuche, j’peux le faire tout seul ! » mais honnêtement, c’est en réalité TRÈS difficile d’observer SANS juger car on juge TOUS et TOUT le temps mais souvent sans le vouloir ni s’en rendre compte).

    Dans cette partie, une synthèse des connaissances actuelles sur le cerveau et les émotions de l’enfant est faite pour permettre à l’adulte de comprendre ce qui se joue EN l’enfant.

    La partie théorique se termine par ce que j’appelle les « trucs et astuces » indispensables qui permettront à l’enseignant d’avoir des éléments concrets pour réellement changer de regard et d’attitude face aux émotions de l’enfant : Valider, Recadrer, Contenir, Parler … Autant de termes qu’on utilise au quotidien dans le jargon comportemental scolaire mais qu’on ne maîtrise finalement pas si bien que ça.

    Exemple tout simple souvent vu et entendu : On a tendance a dire aux enfants « Oh, tu ES triste ! ». Or, une émotion n’est pas quelque chose qu’on EST. Elle ne nous définit pas en tant qu’être humain car personne n’est volontairement triste en permanence. En disant plutôt à l’enfant « Oh, je vois que tu AS une tristesse ce matin ! » on lui fait réaliser que l’émotion est une chose qui est venue à lui, qu’elle est présente en lui à un instant T mais qu’elle peut s’en aller. L’enfant se retrouve ainsi libérer de toute responsabilité face à son émotion. Il entre alors plus facilement dans une démarche d’écoute et utilise plus volontiers les outils qui lui sont proposés car il n’a pas l’impression de « perdre un bout de lui-même ».

    Pour ma part, je dois avouer que cette partie ne m’a pas apporté beaucoup de connaissances supplémentaires. Le sujet me passionnant depuis des années, j’ai déjà énooooormément lu dessus. En revanche, je vous assure que j’ai adoré cette partie théorique car j’y ai retrouvé tous les éléments auxquels je crois profondément et que j’essaye de mettre en place dans ma classe quotidiennement. C’est une partie très simple à lire et à comprendre, surtout si on démarre une approche de la gestion des émotions en classe (et des comportements de manière plus large).

    Découvrir les émotions avec Zatou

     

    La partie pratique

    Le second chapitre du guide pédagogique présente en détails :

    - le dispositif « Zatou » proposé par les autrices dans le contexte scolaire

    - les différents types d’outils contenus dans la boîte qui sont organisés en 4 catégories :

     

          Les outils pour aider à gérer les émotions :

    la marionnette Zatou et ses masques,

    Découvrir les émotions avec Zatou

    les posters et les cartes des émotions pour apprendre à les identifier,

    Découvrir les émotions avec Zatou   Découvrir les émotions avec Zatou   Découvrir les émotions avec Zatou   Découvrir les émotions avec Zatou

    les émomètres pour apprendre à les mesurer,

    Découvrir les émotions avec Zatou   Découvrir les émotions avec Zatou

    le calmomètre pour aider l’enfant à s’apaiser quand il est en difficulté,

    Découvrir les émotions avec Zatou  Découvrir les émotions avec Zatou

    la planche du corps et des émotions,

    Découvrir les émotions avec Zatou

    les bons de colères.

     Découvrir les émotions avec Zatou

     

     

    -          Les outils pour favoriser la responsabilisation

    l’arbre à besoins pour faire découvrir et verbaliser les besoins les plus courants (il sera mis en place dans ma classe à partir de la période 2)

    Découvrir les émotions avec Zatou

    les bons de pardon pour calmer les élèves lors d’un conflit

     Découvrir les émotions avec Zatou

     

    -          Les outils pour accroître la confiance et l’estime de soi

    Le contrat d’attitudes positives pour aider les élèves en ayant besoin à se centrer sur une compétence comportementale à améliorer

     

    -          Les films pour aider l’enseignant à s’approprier l’ensemble des outils (disponibles sur le site des Editions Retz)

    Reconnaître les émotions à partir d’albums de jeunesse

    Repérer les nuances et enrichir le vocabulaire des émotions

    Mesurer une émotions avec les émomètres

    Gérer la séparation avec la boîte à parents

    Accueillir son ressenti avec la météo des émotions

    Apprivoiser ses peurs avec les poupées tracas

    Se faire confiance avec la validation gratifiante

    Se responsabiliser avec l’arbre à besoins

    Développer ses ressources avec le contrat d’attitudes positives

    Nourrir la joie de vivre avec la boîte à petits bonheurs

    Entretien avec les auteurs autour du programme E.D.E.R.

     

    Chaque outil est également détaillé dans des fiches indiquant :

    -          Le niveau de classe le plus pertinent pour utiliser l’outil proposé

    -          La période de l’année la plus pertinente pour le mettre en place en classe

    -          Les objectifs pédagogiques associés

    -          Des idées de mise en œuvre concrètes en classe

    Découvrir les émotions avec Zatou

    Bien sûr, chacun reste maître en sa demeure et pourra exploiter la boîte à émotions comme il le sent en fonction de son projet et de son groupe-classe.

    Une partie proposant des annexes photocopiables clôt le guide pédagogique pour donner à l’enseignant l’ensemble des éléments nécessaire pour construire, avec les élèves, certains outils cités dans le guide.

     

     

    La démarche au sein de ma classe

    Zatou a fait son entrée dans ma classe de Petite Section quelques jours après la rentrée scolaire. Elle a tout de suite été adoptée par les élèves qui ont rapidement compris son utilité. Elle a pris place sur un support qui lui permet de tenir debout, à la vue des enfants avec la mascotte de classe (un dévidoir à essuie-tout ! ;-p) près du tipi (espace spécialement dédié au retour au calme et à la gestion de émotions dont je vous parlais ICI). Les élèves savent qu’ils peuvent s'y rendre quand ils le souhaitent pour aider leur émotion à s’en aller (avec les outils disponibles dans les tiroirs du calme) pour ensuite être pleinement disponible pour les apprentissages.

    Découvrir les émotions avec ZatouDécouvrir les émotions avec Zatou

     

    Zatou a emporté avec lui un ami : L’avale-souci ! Je vous en parlais ICI. Avale-souci, peut manger les pastilles émotions des émomètres pour que les enfants puissent vraiment voir leur émotion disparaitre pour revenir à un état neutre.

    Découvrir les émotions avec Zatou

    Je pensais que l’émomètre de la joie serait sans doute moins pertinent que les autres en classe mais je me trompais. La joie est une émotion ressentie plus fréquemment pas les enfants (et heureusement d’ailleurs !) mais quand elle est trop forte et qu’on se met à courir partout, à sauter, à renverser le matériel, etc … on dérange l’ensemble de classe et on perturbe les besoins de ses camarades, de la maîtresse ou de l’ATSEM. L’émomètre de la joie est donc aussi utile que les autres pour permettre à l’enfant de comprendre qu’avoir de la joie en soi c'est vraiment super, mais savoir la gérer est également nécessaire pour le bien de tous.

    Pour conclure cet article, je dirai que La boîte à émotions de Zatou propose un ensemble d’outils extrêmement pertinents pour les élèves du cycle 1 La mise en œuvre de cette méthode en maternelle s’inscrit à mon sens parfaitement dans les demandes institutionnelles (à savoir, le plan maternelle, la réflexion des équipes sur le bien-être à l’école et le développement du programme PHARE). Je ne peux que vous recommander de la découvrir et de l’essayer.

     


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