• Comme je vous en parlais déjà dans cet article, je me suis rendue début juillet à la journée des blogueuses des éditions Retz. L’occasion pour moi de retrouver Danièle Adad, rencontrée l'an dernier, qui présentait avec Pascal Bihannic leur ouvrage « Bien dans sa tête, bien dans sa classe ».

     

    Tout d'abord, il est important de préciser à quoi sert cet ouvrage ?

    La réponse est très simple : il permet de se sentir bien !

    Conçu comme un « livre dont je suis le héros », il permet au lecteur (l’enseignant) de prendre du recul sur son expérience professionnelle pour se recentrer sur lui-même grâce à différentes techniques.

    "En s'inspirant des techniques du développement personnel, l'ouvrage Bien dans sa tête, bien dans sa classe, propose un chemin original qui permet de puiser dans ses qualités intérieures et de mettre en œuvre des actions concrètes.

    Ce partage d'expériences s'appuie sur des notions théoriques, des astuces ou des exercices reliés à des situations réelles de classe impliquant les élèves, les collègues, les parents..."

    Petit clic sur l'image pour découvrir des extraits en textes et en images !

    Bien dans sa tête, bien dans sa classe

     

    Vous l’aurez compris, cet ouvrage n’est pas un ouvrage permettant de développer le bien-être auprès des élèves (quoi que ... rien n'est exclusif ;-)) mais en soi car, comme le disait Laure Reynaud dans son propre ouvrage,

    « tout chemin commence par soi » !

     

    En effet, pour que les élèves se sentent bien dans leur classe, il faut que l'enseignant se sente bien lui-même. D’abord dans sa tête, puis dans sa classe.

    Mais voilà ! Même si tonton Jean-Eudes dit le contraire le dimanche midi au repas de famille chez mamie Josette,

    être enseignant n'est pas un métier simple !

    (Si ça l'était, on ne serait n ulle part en pénurie de recrutement o:-))

     

    Peut-être pas physiquement certes, mais bien moralement et émotionnellement sans aucun doute possible !

     

    Pourquoi ?

    Parce qu’être enseignant c’est être chaque jour au contact de l’humain !

    Et l’humain c’est complexe parce que c’est "multiple".

    On fait face quotidiennement à de multiples personnes, personnalités, familles, envies, besoins, différences … Et on peut dire que c’est épuisant de tenter de "satisfaire" tout ce petit monde sans que cela n’influe sur nous.

    De l’extérieur, les gens peuvent se dire que ce ne sont que des "petites choses" et que « les profs ils exagèrent vraiment parce qu’avec toutes les vacances qu’ils ont, ils ont bie le temps de s’en remettre de tout ça. »

    Si c’était une fatigue physique, oui, sans doute aurions nous "suffisamment de temps" pour nous en remettre (et encore cela dépend de la « fatigue » en question ! ») mais le souci c’est que toutes ces "petites choses" ont (consciemment parfois mais le plus souvent inconsciemment) des effets sur nous, pas tant sur l'enseignant que sur l'être humain doté d'un sensibilité que nous sommes toutes et tous.

    Le sommaire suffit à mettre en lumière la démarche à suivre pour être « bien dans sa tête, bien dans sa classe » : faire le point sur soi avant de faire le nécessaire pour se sentir BIEN et pouvoir ensuite faire face aux situations délicates d'un point de vue émotionnel.

     

    Bien dans sa tête, bien dans sa classe

    L’ouvrage propose ainsi donc des tas de petits conseils et d’activités (écrites ou vidéos) permettant de faire un réel  travail sur soi.

    Certes nous sommes des enseignants et, par conséquent, des adultes responsables d'un groupe d’enfants mais nous ne pouvons pas non plus sacrifier notre bien-être personnel pour remplir cette mission.

    Si j’ai placé cet article dans la rubrique « MAT – Stagiaire ESPE - PES » ce n’est pas par erreur. C’est simplement parce que je pense vraiment que cet ouvrage est à mettre entre toutes les mains et, surtout, entre celles des jeunes enseignants.

    Quand on débute, on arrive souvent dans notre première classe avec des rêves plein la tête, des tonnes d’idées et, aussi et surtout, de l'espoir à revendre. Malheureusement, nombreux sont les débutants qui font rapidement marche arrière face à une réalité bien plus dure qu'imaginée. Et rien n’est facilité quand, durant les premières années d’enseignement, on se retrouve « envoyé » sur des postes « dont personne ne veut » car ils sont dits « difficiles ».

    Dans ces conditions-là, faire face à la fois à la difficulté sociale des familles que l’on côtoie quotidiennement n’est pas sans conséquence sur notre état d'esprit. De la déception à la déprime ou la dépression, la frontière est parfois mince et sensible.

    Tout cela a un impact, qu'on le reconnaisse ou non et qu’on le veuille ou non, sur nous mais aussi sur les enfants dont nous avons la charge.

    Difficile pour un élève de venir en classe et de se lancer avec envie dans les apprentissages auprès d’un enseignant qui va mal car parasité pour trop d'éléments qui entachent son esprit.

     

    Que l'on soit débutant ou déjà expérimenté, n’oublions jamais que nous ne sommes pas seul face aux difficultés du quotidien professionnel. En parler est déjà un premier pas qui parcourt 7 lieues d'un coup. Nous trouverons toujours quelqu’un pour nous tendre une main secourable tout comme nous pouvons tendre notre propre main à d’autres, en d’autres circonstances, quand nous allons bien.

    Et si jamais en parler est vraiment trop difficile, nous pourrons toujours avancer en silence grâce à Danièle Adad et Pascal Bihannic.

    Bien dans sa tête, bien dans sa classe

    Sans avoir à leur en dire trop, ils nous guideront vers un meilleur niveau de bonheur et de bien-être grâce à leur vidéos et nous aiderons au travers de cet ouvrage tout en respectant chacune et chacun d'entre nous dans nos différences. ;-)

     

     

     

     

     

     

     


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  • Début juillet j’ai eu la chance de pouvoir participer avec mes collègues à la journée des blogueuses dans les locaux des Editions Retz. Nous y avons certes présenté notre ouvrage « Enseigner en classe flexible » mais nous avons surtout pu y rencontrer, découvrir ou re-découvrir d’autres auteurs dont Laure Reynaud qui vient de publier l’ouvrage « Développer les compétences psychosociales».

     Développer les CPC à l'école

    NB : Cet ouvrage s'adresse à un public de cycle 3 mais peut assez facilement s'adapter à des élèves de cycle 2.

     

    Laure Reynaud a été enseignante au primaire et au lycée pendant 17 ans. Elle s’est formée à la discipline positive et à la pleine conscience, puis a obtenu un diplôme en psychologie positive (IMAPP, Anglia Ruskin University). Elle anime des formations et des conférences et a coordonné la mise en place du premier programme d’éducation positive en France.

    Avec Ilona Boniwell, elle a fondé ScholaVie, une association spécialisée dans le développement des compétences socio-émotionnelles (CSE). Elle propose aux professionnels de l'éducation des accompagnements, des ressources et des outils pour mettre les résultats de la recherche au service de la réussite scolaire de tous.

    Développer les CPS à l'école

     

    Durant cette journée, Laure Reynaud a pu prendre la parole pour nous présenter son parcours mais aussi et surtout son ouvrage qui a fait énormément écho en moi.

    Mais d'abord, pour vous permettre d'y voir plus clair, allons à l'essentiel :

    Que sont que sont les compétences psychosociales ? (ci-après nommées CPS)

    Les CPS c'est la capacité d'une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne, c'est l'aptitude d'une personne à maintenir un état de bien-être mental en adaptant un comportement approprié et positif à l'occasion des relations entretenues avec les autres sa propre culture et son environnemen.

    Pour résumé "grossièrement", dans un contexte scolaire, les compétences psychosociales se sont toutes les choses qu'on demande à nos élèves de faire chaque jour mais sans jamais leur avoir appris à les faire.

    « Reste calme ! »

    « Ecoute un peu ton camarade ! »

    « Allez, vas-y ! Aie confiance en toi ! »

    Autant de petites phrases que nous avons certainement déjà tous prononcées à un ou l’autre de nos élèves peut-être même sans sont nous en rendre compte tellement cela coulait de source !

    L’écoute, l’empathie, les émotions, la confiance en soi, la force de caractère, la motivation … sont des CPS.

     

    Développer les CPC à l'école

    Comme vous pouvez le voir sur cette photo du sommaire, l’ouvrage se présente en 3 grandes parties :

    -         - Une introduction basée sur l'essentiel de la théorie, présentant les CPS et leurs bienfaits, expliquant comment les enseigner, etc …

    -        - Deux parties semblables, orientées sur la pratique de classe et l'enseignement des CPS cognitives et émotionnelles d'une part et relationnelles d'autre part. Chaque CPS est développée en situations et activités concrètes possibles et facilement réalisables au sein d'une classe pour permettre de réellement ENSEIGNER les CPS.

    Développer les CPC à l'école

     

    J’ai donc récemment dévoré cet ouvrage car, depuis déjà quelques années maintenant, j'essaye, à mon échelle et guidée par mon intuition, mon bon sens (ou tout autre terme du même acabit et signifiant simplement que je tâtonne sans vraiment mener de recherches poussées sur le sujet faute de temps), de mettre en place dans ma classe des temps de travail et d'apprentissage sur certaines des notions présentées dans ce livre (l'empathie, la gestion des émotions et leur verbalisation, l'écoute ...).

    J’ai également découvert au travers de la psychologie positive qui guide cet ouvrage, qu’il existe des compétences psychosociales que je ne « connaissais pas » ou, en tous cas, dont je ne soupçonnais pas l’importance ni la nécessité de les enseigner.

    Lors de l'échange avec Laure Reynaud, une question (très souvent posée sur ce genre de sujet ;-p) a été soulevée :

    « En quoi les CPS sont-elles des compétences qui doivent être enseignées à l'école ? Cela n'incombe-t-il pas à la famille de préparer ses enfants à mettre en œuvre ces compétences ? »

    Danièle Adad, co-auteure de « Bien dans sa tête bien, dans sa classe » a alors proposé une réponse que je rejoins totalement et qui est la suivante (en résumé, car je n'avais malheureusement pas mon dictaphone pour une trace exactes des superbes échanges et propos tenus tout au long de la journée :-() :

    L'enseignement de ces compétences doit se faire à l'école déjà parce qu'un enfant y passe en moyenne 12 000 au cours d'une scolarité normale mais aussi parce qu'elle est le seul point commun à tous les enfants et qu'elle a en charge la formation des citoyens de demain.

    En effet, chaque enfant a SA famille, SES parents, SA culture, … bref, SES différences. L’école est donc le seul endroit où les enfants peuvent évoluer ensemble, sans distinction ! Elle est le seul lieu où il est possible d’agir sur tous les élèves à la fois.

    Au tout début de l'ouvrage, Laure Reynaud a choisi de placer une citation. Une citation qui suffit, à elle seule, à expliquer pourquoi les CPS se doivent d’être enseigner à l’école. Une citation que chacun connait je pense et que j'affectionne personnellement car j'y pense chaque jour face à mes élèves :

     

     

    « L’éducation est l'arme la plus puissante qu'on puisse utiliser pour changer le monde. »

    Nelson Mandela

     

     

    Une classe c’est (environ) 25 enfants. En terme de parents ou de responsables légaux, on atteint facilement les 50. Au total, cela fait 75 individus tous différents. 75 individus qui méritent d'être considérés comme ce qu'ils sont : UNIQUES !

     Et, seul lien entre tous ses individus différents et uniques, MOI ! VOUS ! L’enseignant !

    Nous sommes le seul lien entre eux tous. Le seul individu capable de faire la différence en faisant pencher la balance d’un côté ou de l'autre. Chacun de nous peut donc faire en sorte que ses élèves disposent des CPS de base. Mais cela ne relève même plus de l'envie ou de la possibilité mais du devoir car c'est désormais une injonction de notre hiérarchie !

    Et oui ! Même si elles sont prises en considération par d'autres pays depuis bien longtemps, les CPS font à présent également partie prenante du socle commun en France.

    Cet ouvrage ne propose donc pas des pistes d’activités à réaliser « en plus » de tout le reste mais bien des supports qui permettront aux enseignants de réellement mettre en application les recommandations préconisées par le socle commun.

    Développer les CPS permet de devenir un citoyen responsable. Elles permettent donc à l’école de remplir sa mission première.

    J’ai d’abord pensé réaliser des notes de lecture de cet ouvrage mais j’ai finalement trouvé la tâche trop complexe tellement l’ouvrage se suffit à lui-même. Mais, comme je sais que l'été est propice à la lecture et à la découverte de nouvelles choses (en tous cas pour moi ;-p), j'ai malgré tout souhaité rédiger cet article pour le porter à votre connaissance car il mérite réellement qu'on s'y attarde.

    D'autant plus qu'il se lit très facilement et peut être une lecture extrêmement agréable, chez soi au fond de son lit ou même en vacances, les pieds dans le sable. ;-)

    Je ne peux que vous le conseiller car, au-delà de tout ce qui concerne le développement des CPS auprès des élèves, cet ouvrage nous oblige aussi à réfléchir à notre posture d’enseignant, notre manière d’enseigner afin de faire de nous des enseignants encore plus efficaces et capables de rendre nos élèves aptes à faire face à la vie qui les attend, Aujourd'hui et Demain.

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Je reçois régulièrement des messages de collègues me demandant des idées pour gérer le comportement déviant (ou débordant, je vous laisse le choix du terme ;-p) d'un ou plusieurs élèves. Beaucoup pensent que la classe flexible n'est pas "adaptée" aux élèves ayant du mal à gérer leur comportement. C'est possible, j'en ai un exemple à l'esprit pour ma part. Mais c'est loin d'être impossible pour tous. ;-)

     

    Au sein des salles de classes, on ne peut passer à côté d'un constat simple.

    Les élèves sont tous les mêmes, ils sont tous différents !

     

    Chacun d’eux vient en classe avec en lui des images, des émotions, des paroles retenues à la maison ou ailleurs, etc … Autant d’éléments sur lesquels il est difficile d’agir en tant qu’enseignant tellement ils sont encrés dans le cœur et la tête de nos élèves pour des raisons diverses et variées et, très souvent, indépendantes de nous.

    Pourtant, nous avons vis-à-vis de tous ces petits êtres différents une seule et même mission :

     

    les faire entrer dans les apprentissages et les faire progresser.

     

    L’influence des comportements sur ces deux éléments est indéniable et il est de plus en plus compliqué de faire face à autant de comportements différents au quotidien, au sein d'une classe gérée par un seul adulte (alors même que parfois, chez eux, à la maison, deux adultes rencontrent des difficultés à en gérer un seul. ;-p)

    Mais, pour tenter de survivre à cette "mission quasi-impossible" sans y laisser notre santé mentale, certaines solutions peuvent être envisagées.

    L’aménagement des espaces, notamment, est un levier considérable pour améliorer le climat scolaire et apporter de multiples pistes d'aides à la gestion des comportements.

     

    Attention cependant à ne pas s'y tromper !

    La classe flexible n’est en aucun cas une solution miracle ou LA réponse à toutes les difficultés de comportements au sein des classes.

     

    Elle peut cependant proposer des éléments et des perspectives d’améliorations sur différents types de comportements déviants et/ou usants pour le groupe classe.

     

    Que faire face ...

    au manque de repères de certains élèves ?

    aux difficultés relationnelles entre pairs ?

    aux difficultés d'attention ?

    à la "bougeotte" permanente de certain(e)s ?

    au manque d'envie et de motivation ?

    aux émotions débordantes ?

     

    Je n'ai pas de solutions "clé en main" à vous proposer malheureusement (ou heureusement même d'ailleurs car je pense qu'il n'en existe pas pour la même raisons qui fait la beauté de notre monde : nous sommes, là encore, tous différents. ;-)).

     

    J'ai malgré tout pris le temps de vous préparer un petit support qui, j'espère, pourra se montrer utile autant qu'il me permet d'y voir un peu plus clair. ;-)

     

    Vous trouverez dans le diaporama ci-dessous, quelques éléments de réponses que j’ai pu mettre en place et à l’épreuve dans ma classe.

     

    Ils ont tous fonctionné à un moment ou à un autre, avec un élève ou un autre mais jamais tous à la fois pour tous les élèves. (là, encore, la solution miracle n'existe pas sinon nous l'utiliserions déjà tous dans nos classes lol).

     

    Les pages que je vous propose ici ne sont ni des obligations, ni des prescriptions, mais simplement un recueil d’idées, non-exhaustif et sans aucun doute possible soumis à des mises à jour dans un futur plus ou moins proche et qui, peut-être, pourra servir

     

    en d’autres classes que la mienne, avec d’autres élèves que les miens.

     

     

     NB : pour aller plus vite, vous pouvez passer les deux premières diapositives sans risque de manquer quelque chose. Elles ne sont qu'un résumé de ce qui précède ;-)

    Classe flexible et comportements


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  • Comme vous avez déjà pu le lire dans cet article, j'ai réalisé cette année un projet d'écritureS principalement basé sur les courriers d'Epopia. Comme vous avez été nombreux et nombreuses à m'écrire pour connaître mon retour spécifique sur cette aventure, je prends le temps de rédiger un article dédié uniquement aux échanges avec Epopia, hors du contexte de projet annuel qui était le mien, en espérant que cela pourra vous permettre d'y voir plus clair.

     

    Si vous vous lancez dans un projet avec Epopia, voici déjà les éléments principaux à connaître.

    Epopia n'impose rien,

    vous pouvez créer l'aventure que vous souhaiter en fonction de votre projet, de votre budget et selon ces propositions :

    Bilan d'une année avec Epopia

    Pour ma part, comme je souhaitais mener un projet sur l'année, j'ai opté pour l'offre avec 6 envois qui était complète sans être exclusive :

    En effet, durant l'année, je n'ai pas fait QUE de l'écriture en lien avec Epopia. Nous avons mené différentes activités et projets de production d'écrits à côté sans pour autant délaisser cette aventure de départ. Je m'organisais simplement pour "bloquer" certains créneaux de travail sur une semaine à l'arrivée de chaque courrier.

    Un point qui me posait question en me lançant dans cette aventure a été :

    "Comment vais-je faire pour anticiper et préparer mes séances de production d'écrits si je découvre les supports de travail en même temps que les élèves ?"

    Mais Epopia a pensé à tout !

    En tant qu'enseignant de la classe, nous disposons d'un accès à espace personnel dans lequel il est possible d'accéder à tous les courriers dès leur envoi. Ainsi, je peux lire les courriers des personnages grâce à internet, quelques jours avant qu'ils n'arrivent dans la boîte aux lettres de l'école. Je peux ainsi anticiper mes séances, préparer les réflexions à mener pour guider mes élèves lors des votes et des débats en EMC tout en préservant la magie de la découverte de l'enveloppe et des courriers. (Je peux ainsi me concentrer sur ma performance théâtrale en travaillant mes expressions de suspense et de surprise pour les prochains Oscars de la pédagogie. ;-p)

    Voici un petit aperçu en images de l'espace réservé à l'enseignant ...

    La correspondance EPOPIA

     

    La correspondance EPOPIA

    De même, il est possible de déposer les courriers sous format numérique dans ce même espace afin de gagner du temps dans l'échange des courriers et de réduire les frais d'envois.

    Avec mes élèves nous avons ainsi réalisé le premier courrier que nous avons déposé à la Poste sous enveloppe cachetée par nos soins. Pour les envois suivants, nous préparions l'enveloppe et je me chargeai de l'envoi : l'enveloppe était mise dans mon sac à main afin d'être conduite à la Poste après la classe mais la réponse des élèves était en fait envoyée aux équipes d'Epopia par voie numérique (oui parce que se rendre à 25 à la Poste pour envoyer une lettre, 6 fois dans l'année, c'est quand même un peu compliqué niveau logistique ...).

    Un point non-négligeable est que chaque envoi contient également une fiche-réponses qui permet de synthétiser les questions auxquelles les enfants vont devoir répondre. Comme ça, si un jour nous étions pris par le temps parce qu'on ne peut pas toujours tout anticiper et tout faire, cette petite fiche-réponse permet de "sauver les meubles" et de rédiger une réponse rapide qui assouvit l'envie des enfants.

    Epopia n'a pas été une activité EN PLUS du programme mais un support qui permettait de les mettre en œuvre.

    J’ai pensé Epopia comme un moyen d’avancer dans le programme du CP de façon ludique. L’aventure a trouvé sa place dans mes programmations annuelles et dans les différentes disciplines en lien avec elle. Cela n’a donc pas été une source de travail supplémentaire qui s’est ajouté à un programme déjà très chargé mais, au contraire, comme une source pertinente d’activités développant de nombreuses compétences des programmes et du socle. Epopia s’est donc totalement intégré à ma pratique de classe et aux attendus de fin de CP et du socle commun.

     

    Bilan d'une année avec Epopia

    Le CP est un niveau de classe faisant partie du cycle 2 aussi connu sous le nom de "cycle des apprentissages fondamentaux". Le premier de ces apprentissages (et enjeux !) est la lecture. Lire est une activité complexe qui se compose de nombreuses compétences différentes allant du décodage à la fluence en passant par la compréhension.

    Avec l’aventure Epopia, les élèves ont été plongés dans la nécessité de la lecture-compréhension. Si l’automatisation ne fait pas partie du projet de départ, elle peut y être rattaché en prenant les mots ou phrases des lettres comme support d’apprentissages. En lisant les lettres, les élèves sont amenés à analyser le texte pour comprendre la situation et argumenter pour trouver comment se sortir de la situation.

     C’est une fois la lettre lue que le deuxième enjeu du cycle 2 peut se développer de façon active : le respect d’autrui. En effet, la lettre ne s’adresse pas à un seul élève mais à une classe. L’EMC est donc une discipline qui a une place essentielle dans l’aventure Epopia : débat, discussion, confrontation des points de vue, vote … sont autant d’activités à pratiquer en classe et qui résonne dans la tête et le cœur des élèves qui font rapidement le parallèle avec la « vie d’adulte ». La classe devient donc plus que jamais un microcosme de la société qui attend les élèves à la fin de leur parcours scolaire.

     

    Le projet Epopia a été facile à mettre en place, même (surtout !) en CP alors que les méthodes de lecture occupent une grande partie de l’emploi du temps.

    Pour le mener il suffit de prévoir les différents temps d’exploitation dans son emploi du temps :   

    - penser le projet comme une lecture suivie permet d’inscrire Epopia sur le créneau de littérature/compréhension

    J’ai également choisi d’aller plus loin que la simple correspondance avec le projet Epopia. Mes élèves ont ainsi dû passer des lettres à la narration en écrivant le livre des aventures de leur Royaume. En parallèle des courriers, les élèves sont ainsi devenus des conseillers royaux auteurs et illustrateurs. Leur livre a été crée en version papier grâce à Mon Livre Calamagui et en version numérique grâce à Pit&Pit. Cette dernière version a permis de développer, au-delà des compétences du langage écrit, celle du langage animé. Les illustrations figées du livre sont devenues des animations entièrement pensées par les élèves et permettant d’offrir un autre moyen de compréhension.

    -          Pour les réponses aux lettres, je coupais les séances sur deux disciplines distinctes :

    o   EMC : pour débattre et déterminer les réponses à envoyer

    o   Production d’écrits : pour rédiger le courrier (collectivement ou en groupes au CP puis de plus en plus individuellement pour les grandes classes avant une mise en commun par l’enseignant par exemple)

    Epopia a permis à mes élèves d’avoir envie de lire mais aussi et surtout de « créer du lien ». La lecture et l’écriture sont deux éléments indissociables. L’un ne peut pas aller sans l’autre et c’est ce que les élèves doivent saisir le plus vite possible pour entrer dans les apprentissages avec intérêt. Lors des temps de lecture-phonologie et d’étude de sons, les élèves proposaient ainsi des mots de vocabulaire lus dans les lettres. En production d’écrits, ils n’avaient plus peur de laisser aller leur imagination en proposant des sorts ou des formules magiques inventées.

    Epopia ne remplace pas une progression d’apprentissage de la lecture mais met en place les conditions nécessaires pour lier le lire et l’écrire. L’intérêt de ses activités est, a été et restera toujours la communication. Même à l’ère du numérique et des vidéos ou l’image a une valeur forte, l’écrit ne perd pas de son utilité. Il est indispensable de savoir lire et écrire aujourd’hui et Epopia permet de le mettre en avant.

    Mais Epopia a aussi des "effets secondaires" incroyables !

    Ce que j'ai déjà pu apprécier depuis le début de cette correspondance c'est l'effet fédérateur qu'elle a sur les élèves. Si, au départ, il a été difficile pour eux de réfléchir ENSEMBLE et décider ENSEMBLE des décisions à prendre ils se sont rendus compte que leurs choix avaient des conséquences, qu'on ne peut pas prendre de décisions "à la légère", juste parce que cela nous chante. Chacun d'eux est conseiller royal à part entière ce qui implique que chacun d'eux a son mot à dire. Ainsi, il a été nécessaire de mettre en place un système de vote pour prendre les décisions, le choix de la majorité devant être respecté.

    Et oui ! Avec Epopia, les élèves deviennent de vrais petits citoyens en herbe !

    De plus, les élèves ont pu constater que le fait d'être plusieurs à gouverner et à prendre des décisions, cela permet de discuter, de confronter les idées et les points de vue, de découvrir des éléments auxquels nous n'aurions pas pensé personnellement. Cette expérience permet à mes élèves d'être plus à l'écoute de leurs camarades ce qui, dans des contextes de classe un peu difficile, où les relations entre élèves peuvent parfois être tendues pour diverses raisons, l'aventure Epopia peut offrir un solution de "repli" permettant aux élèves d'entrer dans la résolution de conflits, dans l'empathie ... de manière détournée, en centrant la réflexion sur des problèmes extérieurs à la classe mais qui pourront servir de base pour une transposition future au quotidien des élèves.

    Alors, oui, à me lire vous devez vous dire que je n'ai rien à reprocher à Epopia. Et pourtant ! ;-p

    Ils ne sont pas nombreux mais j'ai pu repérer quelques petites ombres au tableau :

    Tout d'abord, la longueur du texte : en CP et même en CE1, il est impossible pour les élèves de découvrir les lettres en autonomie. La lecture a donc très souvent été faite collectivement parce que la taille du texte faisait peur aux élèves.

    Un autre point qui est à la fois positif et négatif, c'est le fait que chaque envoi contienne trois lettres de trois personnages différents. Cela permettait aux élèves de voir trois types d'écritures différents car chaque personnage a son "petit caractère" spécifiques et sa propre manière de parler ce qui permet également de mener une première approche des différents registres de langage et d'ouvrir leurs horizons. Là où il s'est avéré parfois problématique c'est que chaque personnage donnait des informations différentes sur un même évènement : l'un parlait du début, l'autre de la fin, etc ... Il fallait donc recouper les informations pour bien saisir le sens de ce qui était raconté, tout remettre ensemble pour avoir la trame complète de l'événement avant de pouvoir en discuter.

    Les courriers contenaient aussi des exercices d'arts visuels proposés par le chevalier Mordau. Ces activités étaient toutes toutes géniales car elles permettaient de construire pour chaque enfant, au fil des courrier, une armure ! Mais voilà, une armure entière par élève à l'échelle d'une classe c'était juste ingérable et je 'ai personnellement pas réussi à mener toutes les activités proposées avec les élèves.

     Mais, tous ces points un peu sombres ne seront bientôt plus d'actualité ... ;-)

    J'ai pu leur soumettre mes remarques il y a quelques semaines et je peux vous dire que l'équipe d'Epopia est réellement à l'écoute de l'avis des enseignants ! En effet, quelques jours plus tard, j'ai reçu un mail avec des propositions d'idées prenant en compte les remarques dont je leur avait fait part afin de tenter d'adapter encore plus les aventures Epopia au milieu scolaire et à la différenciation au sein des classe.

    Et ces idées sont justes TO-PIS-SI-MES !!!!

    Bref, je ne peux vous en dire plus sans risquer de SPOILER les belles nouvelles qu'à Epopia vous prépare donc je vais m'arrêter là et vous laisser en suspens ... lol

    Pour ma part, si je devais résumer Epopia en seul mot ce serait "Motivation". Ce projet en a suscité énormément dans ma classe et cela dès la première lettre ! Le fait de devoir débattre, réfléchir ensemble, voter pour prendre des décisions ... tout cela a permis de créer une réelle cohésion de groupe et c'est ce qui a donné de la force et de la motivation aux plus réservés et aux moins enjoués.

    Le meilleur témoignage de la motivation qu'à engendré Epopia a été l'effet de la dernière lettre du Royaume sur les élèves. Quand j'ai eu fini de lire cette dernière lettre aux enfants, qu'ils ont compris que c'était la fin de l'aventure et qu'ils ne recevraient donc plus de courrier de Bellegadar, Grougui et Mordau, la moitié de la classe est partie en sanglots. C'était un réel drame pour eux ! Ils se consolaient les uns les autres, me demandaient si c'était vraiment sûr et certain qu'ils ne pouvaient recevoir de nouvelles d'Uniona, etc ...

    C'est quand tout est fini qu'on comprend à quel point cela a compté.

    Pour mes élèves, c'est pareil ! Ils avaient réellement adoré ce projet, peut-être même sans s'en rendre compte. Mis à la fin, ils ont compris l’importance qu'il avait pour eux. Et cela se voyait ! (si bien que maitresse y est allée de sa larmichette ... mais ça reste entre nous hein ?!)

     

    Donc si un jour vous avez la possibilité de vous lancer dans l'aventure Epopia, je n'aurais qu'un seule conseil à vous donner :

    FONCEZ !!

     


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  • J'ai choisi de regrouper dans un seul article trèèès long tous ceux liés au projet annuel 2018-2019 "Ecrire un livre dont nous sommes les héros", des prémices à l'issue finale que fut l'impression du livre. Courage à ceux qui se lance d'un coup dans cet article qui, je l'espère, vous permettra d'y voir plus clair dans ce projet colossal qui fut le nôtre cette année et, pourquoi pas, vous donnera l'envie de vous lancer dans un projet similaire ! ;-)

     

    Notre projet d'écritureS au CP

     Un gros indice sur l'ampleur de ce projet dans le titre.

    Le S majuscule n'est pas là par hasard. Il permet de mettre un point d'honneur à tous les travaux d'écriture qui ont permis la réalisation de ce projet :

    - l'écriture de courriers-réponses

    - le résumé des aventures vécues au travers des courriers

    - le passage de l'ensemble en texte narratif ...

    Autant d'activités d'écriture diverses, variées et intenses qui ont permis de confronter mes élèves à toutes les fonctions de l'écrit.

    Entrons maintenant, étape par étape dans le vif du sujet : le déroulement du projet au fil de l'année.

     

     

    1. La correspondance Epopia

    Comme je vous l'avez peut-être déjà lu dans cet article, le projet annuel de ma classe repose sur une correspondance entre mes élèves et les habitants du royaume (imaginaire) qu'ils gouvernent.

    Cette année, j'ai lancé ma classe dans un gros projet ayant pour finalité de faire écrire à mes élèves un livre dont ils seraient les héros. Ce projet se base sur les aventures qu'ils vivront au travers d'une correspondance menée grâce à l'équipe d'Epopia.

     

    EPOPIA qu'est-ce c'est ?

    Epopia c'est une équipe d'auteurs et d'illustrateurs qui mettent tout en œuvre pour faire vivre aux enfants une expérience unique ! C'est encore eux qui vous en parleront le mieux juste ici ...

    Si l'idée de départ était de faire une correspondance individuelle, Epopia a également élaboré depuis 2 ans des kits "école" qui permettent de tenter l'aventure avec une classe entière.

    Ainsi, un jour, mes élèves ont découvert dans la classe un courrier tout particulier envoyé par les habitants d'un royaume lointain : UNIONA.

    Ils ont alors été investi d'un rôle central et sont devenus rois et reines de ce Royaume. Les personnages qui y vivent requièrent leur aide.

    Les trois personnages avec qui ma classe échange sont :

    La correspondance EPOPIA

    Dans leurs courriers, ils décrivent les événements qui se passent dans le royaume, les problèmes rencontrés, posent des questions aux souverains qui doivent alors prendre des décisions, réaliser des activités, résoudre des énigmes ... auxquelles il faut répondre par écrit, après consultation de tous, pour faire part des décisions.

    La suite de l’aventure dépend donc uniquement de ce que les élèves décident de faire et choisissent d'écrire !

    Bref, avec Epopia, on lit, on se concerte, on réfléchit, on décide, on écrit et on vit une même aventure, TOUS ENSEMBLE !

     

    Afin de vous permettre de mieux vous rendre compte de ce que nous vivons à travers l'aventure Epopia "Notre royaume", voici un petit exemple du contenu des courriers :

     

    Envoi n°1 :

    3 lettres (Grougui, Bellegadar, Mordau)

    La carte du royaume à compléter

    4 étiquettes pour la carte du royaume

    Une fiche-réponse

    Un cadeau par enfant : une couronne

    La correspondance EPOPIA

     

     

    Envoi n°2 :

    3 lettres (Grougui, Bellegadar, Mordau)

    1 étiquette pour la carte du royaume

    Une fiche-réponse

    Un cadeau par enfant : un bracelet à grelot

    La correspondance EPOPIA

    A chaque courrier, les élèves se réunissaient pour décider des réponses à envoyer au Royaume : en EMC, on votait les décisions, on répartissait les rôles (tel groupe répond à untel, tel groupe à untelle ...) puis en production d'écrits (collective en début d'année puis de plus en plus individuelle avec mise en commun) les élèves rédigaient les réponses.

    Voici la première lettre réalisée par la classe en collectif.

    La correspondance EPOPIA

    Au fil de l'année, j'ai décidé de conserver dans un dossier spécifique, sur mon ordinateur personnel, tous les courriers reçus et envoyés par ma classe (que je pouvais télécharger sur mon compte Epopia) afin de les transmettre, en fin d'année, à chacun de mes élèves sur clé USB.

    Ils ont ainsi tous garder chacun l'ensemble des échanges menés au cours de cette aventure épistolaire et pourront les partager avec leur famille et les relire quand ils le voudront !

    Mais répondre à des courriers ce n'est pas suffisant pour écrire un livre. Il faut d'abord passer de la lettre au récit narratif pour parvenir à produire un texte adapté au format "livre". C'est la deuxième étape du projet ...

     Rendez-vous sur le blog d'Epopia pour découvrir mon interview ainsi que celle des partenaires de ce projet colossal sans qui rien n'aurait été possible ...

    Notre projet d'écritureS au CP

     

     

    2. Le livre numérique interactif par Pit&Pit

    Tout comme l'écrit, le numérique a une place importante dans le projet annuel mené cette année avec ma classe. Je vous parlais déjà de ce projet ici et, dans ce nouvel article, je vais prendre le temps de détailler un peu plus l'organisation qui a été mise en place en classe pour transformer l'aventure épistolaire de la classe en un livre numérique et interactif rempli de l'imagination des enfants et du talent de Pit&Pit !

    Comme expliqué plus haut, la classe reçoit des lettres venues tout droit du royaume d'Uniona, gouverné par mes élèves. Dans ces lettres, des aventures ont lieu. Mais pas n'importe lesquelles !

    Des aventures qui découlent des décisions des élèves.

    Le contenu de ces lettres est donc entièrement décidé par les élèves !

    Et ce sont ces aventures qui composeront le livre numérique de la classe !

    Mais voilà ! Créer un livre numérique et interactif ce n'est pas une mince affaire ! Cela demande un long travail préalable avant de pouvoir passer du papier à l'écran ! D'autant que nos partenaires Pit&Pit qui aident ma classe dans ce projet, ne vivent pas en Moselle mais à Paris ! Il faut donc que le travail soit bien préparé en amont par la classe et aussi clair que possible afin d'éviter de perdre du temps dans les échanges d'informations.

    Ainsi, pour réaliser chacune des pages du livre numérique, plusieurs étapes préalables sont nécessaires et indispensables.

    Chacune d'elles nécessite une réelle collaboration et coopération entre les élèves ce qui, bien au-delà des compétences en QLM, Arts visuels, etc ..., permet de mettre en avant un travail de réflexion et d'analyse de compétences d'EMC et de valeurs citoyennes qui ont pour effet de créer un réel esprit de classe qui motive tous les élèves !

    Après avoir pris connaissance des nouvelles du royaume, la classe se lance dans un travail de mise en scène des situations racontées afin de permettre aux élèves de vivre l'intrigue pour bien la comprendre. En effet, si les enfants ne comprennent pas les évènements, comment pourraient-ils les raconter ?

    Des lettres au livre numérique

    Pour des raisons pratiques et logistiques, chaque lettre Epopia peut donner naissance à 4 pages numériques et interactives maximum. Ainsi, lorsque l'intrigue est bien connue et comprise, la classe se concerte pour :

    - passer de la lettre au texte narratif

    - déterminer le contenu de chacune des 4 pages en réalisant un storyboard détaillé qui était ensuite envoyé à Pit&Pit par mail.

    Des lettres au livre numérique

    Comme vous pouvez le voir sur l'image ci-dessus, le storyboard contient :

    - le numéro des pages concernées

    - le texte à présenter sur la page

    - les illustrations à faire figurer

    - les animations souhaitées par les élèves.

     

    Une fois que tout est clairement spécifié sur le storyboard (et donc dans la tête des élèves et de la maîtresse ;-)), l'heure de la répartition des tâches sonne ! Les élèves sont répartis en petits groupes qui travaillent à la création d'une ou plusieurs illustrations de l'ouvrage (sur le temps d'Arts visuels) et/ou du texte sur ordinateur.

    Quand toutes les illustrations sont réalisées, l'ensemble des documents est alors envoyé à Pit&Pit.

    Un petit peu de scan par ci, un peu de saisie par là et, après plein d'autres manipulations informatiques bien longues et compliquées, Pit&Pit passe toutes les créations des enfants du papier à l'écran, du dessin figé au dessin animé !

    Tout prend vie tel que les enfants l'ont imaginé ! Et, croyez-moi, c'est plus que des étoiles qu'ils ont dans les yeux quand ils découvrent tout cela bouger devant eux !

    Des lettres au livre numérique

    Des lettres au livre numérique

    Des lettres au livre numérique

     (Pour avoir un aperçu des animations, rendez-vous dans ma story permanente "Epopia" sur Instagram)

     

    sinon cliquez sur cette image ... ;-)

    Un an pour créer un livre

     

    Un an pour créer un livre

     

     

     

    3. Le livre imprimé par Calamagui

     

    Une fois le livre des aventures terminé en version numérique, il a été très facile d'en faire un véritable ouvrage papier grâce au talent de Sarah et de Mon livre Calamagui.

    Un an pour créer un livre

    Qu'est-ce que "Mon livre Calamagui" ?

    C'est un site qui permet à chaque enfant de devenir auteur et illustrateur. L'enfant invente son histoire et créé ses illustrations en laissant son imaginaire le guider. Puis, après avoir tout envoyé à Sarah, l'histoire se transforme comme par magie en un véritable livre à conserver et à partager sans modération avec son entourage.

    Un an pour créer un livre

     

    Ainsi, une fois notre histoire terminée, j'ai tout envoyé à Mon livre Calamagui (images, textes, version numérique ...) pour que l'équipe puisse voir ce que les élèves avaient déjà fait et ce qu'ils attendaient comme rendu et, quelques jours plus tard, j'avais dans ma boite mail une version PDF du livre papier à vérifier avant impression.

    Comme tout était parfaitement correct et exactement comme les enfants l'avait demandé, nous avons donné notre "bon à tirer" et, quelques jours plus tard, dans la boite aux lettres de l'école cette fois, nous avons découvert notre livre, en plusieurs exemplaires (un par élève + les exemplaires supplémentaires commandés par les familles + un pour la bibliothèque de classe).

    Notre projet d'écritureS au CP

    Cette partie du projet a été la plus coûteuse non pas en terme de temps mais en terme d'argent. Pour financer les livres, j'ai choisi d'opter pour une petite participation à la fois de l'école et des familles mais il est possible de le financer uniquement par l'un ou l'autre selon vos possibilités. ;-)

    Voici quelques images du rendu final de l'ouvrage.

     

    Notre projet d'écritureS au CP

    Chaque élève est donc reparti en fin d'année avec une clé USB et un ouvrage papier du livre créé par la classe et à partager avec sa famille.

    Ce projet a été long et chronométré afin que tout puisse être terminé dans les temps (les livres sont arrivés une semaine avant les grandes vacances).

    C'était beaucoup de stress et d'organisation pour la maîtresse (surtout en fin d'année quand il fallait tout boucler) mais cela en valait la peine ! ;-)


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