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Depuis 3 ans, je crée mon planner sur ordinateur afin de pouvoir l'utiliser sur ma tablette en classe et à la maison via l'application GoodNotes. Je vous en donnais toutes les raison dans cet article. La version 2023-2024 est déjà prête et disponible ...
Avant toute chose, je tiens à rappeler quelque chose d'essentiel :
Mon planner numérique n'a aucune prétention. Il n'est très certainement pas parfait mais une chose est sûre : il est partagé avec le cœur.
Ce planner est un outil que j'ai créé pour moi, selon mes envies et mes besoins. Je l'ai adapté aux différentes zones de vacances afin de pouvoir en faire profiter mes copines-maitresses/profs vivant loin de moi. <3
Je partage les différentes versions uniquement dans le cas où elles pourraient servir à d'autres collègues qui souhaitent faire comme moi des économies de papier et de temps car c'est pratique d'avoir tout dans sa tablette.
Je le fais gratuitement et avec grand plaisir (mais un petit MERCI met toujours du baume au coeur évidemment).
Je sais que plusieurs collègues l'utilisent au quotidien depuis 2 ans (je les remercie d'ailleurs pour leurs messages, commentaires et photos du planner que ce soit aux 4 coins de la France, au milieu de l'Océan Indien ou au bord de l'Atlantique ! J'ai un peu l'impression de voyager grâce à vous, j'adore !).
J'échange régulièrement avec elles (oui, que des filles lol) et, comme deux têtes valent mieux qu'une, nous échangeons des supers idées qui me permettent de l'améliorer (ou en tous cas d'essayer de le faire !).#ensembleonvaplusloin
Voici en quelques mots les 2 grands changements majeurs de la version 2022-2023.
Tout d'abord, j'ai ajouté un onglet dédié à la gestion de la coopérative. Dans mon école, il n'y en a pas alors je m'en servirais personnellement pour gérer mon budget de classe.
Ensuite, certaines collègues m'ont demandé l'an dernier s'il était possible de disposer d'une page entière par jour de classe.
Et bien, après de longues heures de travail, je peux vous répondre OUI !
Cette année, vous pourrez avoir le choix de faire votre cahier journal :
- soit dans le semainier comme les années d'avant
- soit sur la page journalière pointée (il a fallu faire un choix et comme c'est ce que je préfère, j'ai opté pour ce fond ;-)).
Pour accéder à ces pages vierges, il vous suffit de cliquer sur l'encadré du jour désiré dans le semainier. La page du jour s'ouvrira et un bouton "retour" vous permettra de retourner au semainier.
Du 1er août 2022 jusqu'au 7 juillet 2023, chaque semaine, du lundi au vendredi, une page par jour sera disponible pour y mettre votre cahier journal, vos notes, vos idées ou toute autre chose qui semblera pertinente. ;-)
Pourquoi cela commence dès le 1er août ? D'une part parce que plusieurs collègues vivant dans d'autres pays l'utilisent et leur rentrée se fait mi août. Elles pourront donc en profiter dès la rentrée. D'autre part, parce qu'une rentrée ne se prépare pas la veille, qu'on a toujours des choses à noter. Et puis si vous ne comptez pas travailler en août, vous n'aurez qu'à laisser les pages vides ou y noter vos souvenirs de vacances. Y a pas de mal à se faire plaisir ! ;-)
Pour ma part, j'utiliserai le planner ainsi :
- les pages "jour" pour le cahier-journal détaillé
- les pages "semaines" pour les réunions et autres impératifs liés à l'école (mais aussi pour le CJ les semaines où le mode #pedalarrache s'impose) (coucou Audy ! ;-p)
- les pages "mois" pour gérer la vie de famille (Et oui. Le planner ne me sert pas QUE pour le travail. Je n'utilise plus que lui à la fois à l'école mais aussi dehors !)
Voici donc les planners des 3 zones pour 2023-2024.
Je vous glisse comme toujours une version vierge de toutes dates de vacances et de jours fériés. De cette façon, si un collègue souhaite utiliser le planner dans un autre pays, il peut le faire sans problème. Il vous suffira alors de "fluoter" les semaines de vacances avec l'outil "surligneur" de votre application de lecture du planner. ;-)
J'espère de tout cœur que cet outil pourra vous être utile autant qu'à moi et que vous saurez l'apprécier à la hauteur des heures de travail qu'il aura nécessité.
Bonne découverte et/ou bonne utilisation à vous ! ;-)
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Inspirée par une fiche de jeu que mon fils utilise dans sa classe pour réviser ses tables de multiplication et ses temps de conjugaison, j'ai adapté ce principe aux compétences de numération et de calcul de mes CP en y intégrant les personnages de notre méthode de mathématiques.
Le P'tit Bac, c'est quoi ?
Je doute qu'il y ait vraiment besoin d'expliquer le principe de ce jeu qui est un classique des jours pluvieux, des centres aérés et autres temps d'activités entre enfants. Dans le doute, voici un petit rappel des règles du jeu de base :
Chaque joueur dispose d'un tableau de plusieurs lignes et plusieurs colonnes.
Il doit y inscrire un maximum de mots commençant par la lettre choisie et ce, dans chaque catégorie (ville, prénom, pays, fruits ...).
La manche se termine une fois qu’un des joueurs signale qu’il a une série de mots complète ou, si d’un commun accord, tous les participants en décident.
Un temps limité peut également être défini pour une manche.
Le P'tit Bac des Noums, c'est quoi ?
Sur ce même principe, les élèves disposent d'une fiche avec des cases.
J'ai choisi de présenter leur fiche ainsi pour leur offrir plus de place pour noter leurs réponses : en effet, certains rencontrent encore des difficultés en graphisme et ont besoin d'espace pour écrire ou représenter.
Compte tenu également des difficultés de certains en repérage spatial, un tableau les mettrait en difficulté et en état d'anxiété face à la tâche ce qui pourrait les empêcher de réussir alors qu'ils en sont pleinement capables.
Ainsi, les élèves passent d'une grande case à une autre en se repérant à l'aide des consignes, des couleurs ou des personnages.
La fiche est placée dans une pochette plastique, pour pouvoir être effacée et réutilisée d'un jour à l'autre (ou même resservir l'année suivante). Cela limite le gâchis de papier auquel je tente de sensibiliser mes élèves.
Un partie de P'tit Bac des Noums
Pour lancer la partie, il faut choisir un nombre. Pour cela, plusieurs possibilités :
- l'enseignant choisit
- un élève tire un nombre au sort
- on lance des dés (dizaines et unités)
- etc ...
Une fois le nombre choisi, les élèves commencent à compléter leur fiche de jeu. Chaque case contient une consigne à opérer sur le nombre en question :
- écrire le nombre en lettres
- ajouter 1, 2, 5 ou 10
- retirer 1 ou 10
- représenter le nombre par des doigts, des ronds, des dizaines et unités ...
Le tableau a été organisé de manière à pouvoir servir dès le début d'année, en rituel, en séance de maths ou même en autonomie par la suite afin de donner aux élèves des habitudes et des automatismes dans la représentation des nombres.
Dans un premier temps, seule la première colonne est utilisée puis, au fil des découvertes et des apprentissages avec les Noums, on ajoute les colonnes suivantes.
Un temps limité peut être imposé mais, là encore, cela dépendra de l'enseignant, de l'objectif donné au jeu et/ou du moment de l'année aussi.
Les supports de jeu
Vous trouverez dans le document ci-dessous plusieurs versions de fiches réalisées pour ma classe et basée sur la méthode des Noums
Pourquoi plusieurs versions d'une même fiche de jeu ? Ayant des élèves avec des problèmes de repérage dans l'espace et/ou de dyschromatopsie, je voulais que chacun puisse disposer d'une fiche qui soit adaptée à ses besoins, visuellement accessible et facilement compréhensible.
Pour celles et ceux qui voudraient utiliser ces supports avec leur propre méthode ou consignes, voici une version modifiable du document.
En espérant que cela pourra vous aider, vous servir ou vous inspirer pour votre propre pratique de classe. ;-)
9 commentaires
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Ce titre peut sembler un peu étrange tant on n'entend souvent (tout le temps !) dire que les nombres, en français, c'est tout sauf régulier. Et pourtant ... Lancée dans la préparation du CAFIPEMF, je me suis plongée dans la lecture des textes officiels, des guides rouges/oranges/verts ... et dans des ouvrages de didactique tout l'été (et encore maintenant). Cela m'a fait découvrir des nouvelles approches qui m'ont passionné et que je mets en place en classe cette année.
Des lectures incontournables pour les mathématiques
En ce qui concerne la didactique des mathématiques, j'ai évidemment dévoré les incontournables tels que BRISSIAUD, BARUK, etc ... mais aussi les références institutionnelles telles que les guides de l'enseignement.Ils sont verts pour la maternelle, oranges pour le CP, rouges pour le CE1, violets pour le cycle 3 et bleus pour le collège.Parmi ces guides il y a celui-ci : "Pour enseigner les nombres, le calcul et la résolutions de problèmes au CP".Pour consulter tous les guides, cliquez ICI
Ce guide s’appuie sur des analyses didactiques et les résultats de la recherche.Les chapitres se centrent sur des domaines tels que :- les deux systèmes de numération à enseigner en cours préparatoire (oral et écrit),- les différents modes de calcul,- l’enseignement de la résolution de problèmes arithmétiques.D’autres thèmes sont traités, qui éclairent les pratiques d’enseignement, comme l’utilisation du matériel en classe ou la place du jeu dans l’apprentissage des nombres.Le système de numération oralEn ce qui concerne le système de numération oral, il est expliqué dans ce guide (et cela me semble teeellement évident maintenant que je m'en veux de ne pas avoir abordé les choses sous cet angle avant !!) qu'il faut cesser de faire découvrir les nombres aux élèves en s'appuyant sur les irrégularités mais de privilégier l'approche par les régularités.Notre comptine numérique est effectivement qualifiée d’irrégulière, par rapport à des numérations orales présentant des repérants de dix en dix.Une fois arrivés à soixante-dix ...GAME OVER !Au mieux, 2 élèves font le lien entre soixante et dix de plus, mais en général, la majorité d'entre eux finissent comme leur enseignant : en PLS !Honnêtement ... Quel enseignant de CP ne s'est jamais arraché les cheveux en se disant"Punaise !! J'aurais dû être prof en Belgique !! C'est quand même plus simple le septanteet le nonante !"Moi, je me le dis tous les ans !Mais le fait est qu'en Belgique, même si le problème du soixante-dix et du quatre-vingts ne se pose pas, ils ont malgré tout, eux aussi, la famille du « dix » qui reste un cas à part puisqu’il n’est repris entre dix et vingt que pour trois noms de nombres (dix-sept, dix-huit et dix-neuf) qui sont, en plus, bien loin de dix !!Pour un élève apprenant la comptine (français, suisse ou belge, qu'importe !), il est très difficile de comprendre cet écart/éloignement entre le nom du "chef de famille" et le nom de son "membre".Aussi, plutôt que de se focaliser sur les irrégularités qui font devenir profs et élèves chauves, il est alors intéressant de se pencher sur les régularités, en particulier celle qui fait que certains mots sont répétés.Les régularités du système : Les deux comptinesEn se basant sur les régularité du système, certaines dizaines seront donc appelées « repérants » : vingt, trente, quarante, cinquante, soixante, quatre-vingts.IMPORTANT : Ni soixante-dix ni quatre-vingt-dix ne sont des repérants car ils ne sont pas répétés (ce qui vaut à notre comptine sa mauvaise réputation).À la maternelle ou en début de CP, l’élève ne repère d’ailleurs pas nécessairement la reprise du mot dix, d’autant que les noms des nombres ne sont pas encore traduits par une écriture littérale.Dix-sept est alors entendu phonétiquement « dissette ». Ainsi la prise de conscience pour l’élève de tels ou tels repérants dépend de l’enseignement prodigué, mais aussi de certaines caractéristiques inhérentes au système.Concernant la comptine utilisée en France, il est possible de ne pas mettre en exergue le repérant dix. Cela met en évidence une structure dont la compréhension semble plus accessible aux élèves puisqu’il devient alors possible de mettre l’accent sur des régularités.Il s’agit de mettre en jeu deux types de comptines :- La « grande comptine » (GC) de un à dix-neuf- La « petite comptine » (PC) de un à neuf.Pour atteindre chaque repérant, on utilise soit l’une, soit l’autre selon le modèle ci-dessous :Cette solution favorise la mémorisation de la comptine par le comptage un à un prenant appui sur les repérants mis en exergue et c'est également un support efficace au calcul mental qui s’appuie sur des relations arithmétiques.
La comptine des dizaines (dix, vingt, trente, etc.) peut être employée à partir de dix pour faciliter le dénombrement. Elle dévoile alors une autre caractéristique de la comptine numérique : le fait qu’entre deux repérants il y a une ou deux dizaines d’écart (selon qu’on utilise la petite ou la grande comptine).Cet aspect « dizaine » de la comptine numérique apparaît en second lieu, après celui de sa structure ponctuée par la petite et la grande comptine.Afin de pouvoir aborder la numération orale par ce biais des régularités avec mes élèves, j'ai mis à jour certains supports et outils qu'ils utilisent en classe (en travail dirigé ou en autonomie). je vous les glisse ci dessous au cas où cela pourrait vous servir, vous aider ou vous inspirer.Vous trouverez donc ci-dessous :- un mémo prêt à imprimer présentant la frise numérique en fonction des répétitions de la petite et de la grande comptine- un mémo vierge à compléter avec votre classe (à la main ou à l'aide d'étiquettes à coller, au choix).- plusieurs modèles de frises dont seuls les "repérants" sont mis en valeur (à afficher en ligne ou en mode tableau, comme vous le sentez ;-))Si vous souhaitez aller plus loin sur le sujet, je ne saurais que trop vous conseiller de lire les guides de l'enseignement et les références didactiques qui y sont citées.6 commentaires
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Je profite d'être en pleine préparation d'une formation sur les classes flexibles pour vous présenter deux outils que j’ai eu l'occasion de "tester", à la fois en tant que formée mais aussi en tant que formatrice (en formation ! ;-p). Il s'agit des boîtes ArchiLab et ArchiStart.
Les kits « Archi », qu’est-ce que c’est ?
Ce sont des supports et jeux élaborées par l'équipe de la DNE (Direction du Numérique pour l'Education) du site ArchiClasse.
Ils proposent des activités permettant de lancer une réflexion collective efficace sur les espaces scolaires et le numérique éducatif.
Mes collègues et moi avions mené cette même réflexion il y a quelques années maintenant, de notre côté. Cela nous avait demandé des semaines et des mois pour aboutir à des idées qui convenaient à notre pédagogie, à notre lieu d'enseignement, à notre public ... Ces supports nous auraient très certainement permis de gagner du temps car ils engagent les mêmes réflexions mais de manière "accéléré".
Les différents jeux partent du quotidien de chacun, des potentialités de l'espace classe, des besoins et envies des participants ce qui permet au final de cibler facilement les éléments à travailler en priorité pour déclencher des échanges collectifs (car "2 têtes valent mieux qu'une" et qu' "ensemble on va plus loin" ! ;-)). La manipulation y joue aussi un rôle essentiel. (Après tout, si l'enfant apprend et retient mieux en manipulant, pourquoi en serait-il autrement pour l'adulte ?).
Je suis à chaque fois ressortie de ces temps d'utilisation avec 1001 idées nouvelles pour ma classe et même pour mon école.
Le kit ArchiLab
C’est le premier kit que j’ai eu l’occasion de découvrir et que j’ai depuis pu voir en « action » plusieurs fois dans des cadres de formation divers.
C’est un outil de formalisation de concepts innovants d’aménagement pour une école ou un établissement. Il permet de construire des scénarios d’usage pédagogique.
La volonté de ce kit est de s’inscrire dans une démarche de conception globale préalable à un travail de programmation ou de maîtrise d’œuvre.
La première étape, indispensable, pour utiliser ce kit est de bien définir les objectifs et le cadre du projet soumis à réflexion.
La construction du projet se fait en 4 temps, chacun synthétisé sur une fiche de restitution par le groupe :
T0 : INITIALISER
Les participants partagent leurs idées au sein du groupe de travail, sans utiliser le kit.
T1 : PROJETER / STRUCTURER
Les participants expriment leur « rêve pédagogique » à l’échelle de l’école puis de chaque espace concerné.
T2 : ORGANISER
Le scénario d’usage de l’espace pédagogique prend forme. Durant ce temps, le groupe :
- Travaille sur l’aménagement de l’espace à partir de scénarios d’usages.
- Passe de la répartition spatiale à l’organisation fonctionnelle.
- Intègre la mobilité, la modularité, la flexibilité.
- Et commence à mettre son projet à l’épreuve !
T3 : DETAILLER
Le projet d’aménagement devient un cahier des charges détaillé : le groupe qualifie les besoins de l’espace, de ses équipements et du matériel au moyen des jetons fournis puis questionner le projet avec les cartes « Mettre à l’épreuve ».
Pour permettre l’invention et sortir des aménagements stéréotypés, la maquette finale qualifie l’espace pédagogique imaginé sans y associer des formes trop réalistes en termes de mobiliers, d’équipements … Les espaces sont présentés par des pictogrammes (sur paille …), le mobilier par des éléments en bois basiques, etc …
Cette volonté de « neutralité » n’empêche cependant pas la maquette de préciser les besoins matériels et techniques dans une forme très détaillée.
Vous trouverez plus de détails sur ce kit dans le livret de jeu.
Le Kit ArchiStart
Ce second kit a été conçu dans le but de réfléchir à l'école autrement avec le numérique.
Il se divise en 3 jeux successifs et complémentaires.
Les participants se mettent en groupe et notent leurs résultats sur une fiche de restitution commune :
Le premier jeu se nomme « Quotidien »
(durée : environ 30 min. de jeu).
Il a pour but de permettre aux participants de faire connaissance et de se situer parmi différentes modalités pédagogiques proposées. Il permet de voir ce qui converge et diverge dans les organisations et pratiques du quotidien de classe de chacun.
Le second jeu s'intitule « Possible »
(durée : de 1 à 2h)
Il consiste à associer des cartes illustrées afin d'explorer de nouvelles organisations scolaires. Le groupe choisit des connecteurs (= axes de réflexion sur les aménagements scolaires). Chaque participant reçoit aussi des cartes à associer à ces connecteurs selon la direction qu'il souhaite donner à sa réflexion.
Des QR codes sont visibles à l'arrière des cartes pour permettre de mieux identifier et visualiser la situation pédagogique illustrée sur la carte.
Le dernier jeu se nomme « Imaginable »
(durée : 30 min à 1h).
Il faut assembler des cartes et des connecteurs pour construire, ensemble, une vision de l'Ecole. Là, tous les connecteurs de la boîte sont mis à disposition ainsi que des cartes. Chaque joueur se sert et exprime au groupe sa vision de l'Ecole. Tous les participants assemblent les cartes et les connecteurs pour construire une sorte de « château » qui servira à raconter la vision partagée par le groupe.
Comme l'indiquent les noms des jeux, on part vraiment de soi, de son quotidien et du vécu des autres collègues présents pour réfléchir, à plusieurs, à ce qu'il serait possible de faire pour ensuite se laisser aller à imaginer quelque chose de nouveau mais pas figé.
Plus d'informations sur ce kit par ICI.
Si j'ai choisi de vous parlez de ces kits c'est parce que j’ai eu beaucoup de plaisir à les découvrir, les utiliser et/ou les proposer lors d’ateliers. Sachant que de plus en plus d'équipes réfléchissent à l'aménagement des espaces scolaires, je me suis dit qu'ils pourront sans doute leur être utiles de porter ces supports à leur connaissance afin de les aider dans leur projet. Si jamais c’est votre cas et que vous souhaitez les exploiter, n’hésitez pas à vous rendre dans votre atelier Canopé. Pour ma part, c’est là-bas que je les avais trouvé.
Si de mon coté ils ne m'ont pas servi directement dans mon contexte de classe (car j'avais déjà bien avancé dans mon projet avant de les découvrir), ils m'inspirent énormément pour organiser et animer des ateliers de formation sur ces sujets et sur des temps très courts, afin que les participants soient réellement actifs et puissent repartir avec un maximum d’idées concrètes.
Merci ArchiClasse !
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Il y a des années où les élèves sont plus bavards et bruyants que d'autres. Cette année, ma classe se retrouve dans cette situation. Avant de lancer des activités en autonomie et du travail en demi-classe ou en groupe restreint, il a été nécessaire de travailler en priorité sur ce point sans quoi l'année risquait d'être ultra compliquée pour mes oreilles, ma voix et les leurs.
Le bruit dans une classe est normal. C'est même à mon sens indispensable et rassurant car je considère la classe comme une ruche qui fourmille d'idées, d'envies et de progrès. Mais le fond sonore doit malgré tout être maîtrisé pour permettre des apprentissages efficaces.
ATTENTION : Si vous cherchez une méthode miracle pour supprimer totalement les bavardages en classe, je préfère vous prévenir de suite que vous pouvez passer votre chemin. Cet article n'en proposera pas. Il vous présentera juste la façon dont j'ai procéder dans ma classe pour tenter de les réduire mais surtout pour les rendre moins gênants dans le contexte de classe.
On trouve souvent dans les classes des baromètres sonores de diverses formes pour indiquer aux élèves le niveau de bruit dans la classe. C'est effectivement très pratique et cela peut fonctionner mais, depuis quelques années je trouve que ce système (que j'ai utilisé aussi donc je parle en connaissance de cause ;-)) s'essoufle. Dans mon quotidien en tous cas, mon public y est de moins en moins sensible.
En réfléchissant un peu plus longuement sur les raisons de cette "non-efficacité", je me suis vite rendue compte que c'était assez évident :
1) c'est MOI qui gère le baromètre en fonction de MON niveau de tolérance au bruit (qui n'est pas celui de tout le monde). Dans certaines classes, le baromètre est affiché en classe avant même la rentrée des classes et avant même que les élèves aient pu y dire un seul mot. Dans ces cas là, pour eux, il fait "partie du décor". Au même titre que le tableau ou les néons au plafond : il est là parce qu'il est là. C'est à la maitresse, elle l'utilise et ça s'arrête là. Ils ne mettent pas de sens derrière et c'est normal si ils n'ont pas pu éprouver son intérêt en amont de son installation.
2) avec ou sans baromètre, les élèves ne se rendent pas compte du niveau sonore de la salle de classe. Certes, quelques-uns sont capables de verbaliser un "mal-être" en disant "j'ai mal à la tête ... il y a trop de bruit ..." ou autre mais, même en le disant aux autres camarades de classe (ce qui marchait bien jusqu'au Covid dans mon cas personnel), ceux-ci se calment un temps ... puis repartent de plus belle car ils ne se sentent pas concernés. Les élèves les plus bruyants ou bavards ne se rendent pas compte de l'effet que cela peut avoir sur les autres étant donné que, eux, ça ne les dérangent pas. C'est pourquoi il est d'abord indispensable de passer par une phase visant à faire prendre conscience du problème aux élèves.
Etape 1 - La prise de conscience par la visualisation du bruit !
Nous avons tous, en tant qu'enseignant ou simplement en tant qu'être vivant, une tolérance au bruit qui nous est propre. Elle varie d'un individu à l'autre et il s'avère que nos élèves sont des individus à part entière. Il sont leur propre tolérance et bruit. Cependant, il n'est pas évident pour eux de se rendre compte que ce niveau diffère de celui de tel ou telle camarade.
Dire qu'il y a trop de bruit n'est pas suffisant pour que les élèves saisissent l'impact qu'il peut avoir sur certains de leurs camarades de classe.
Le bruit reste une notion lié au monde de l'oral. Toutes les lectures que j'ai pu faire sur le langage oral m'ont permis de voir combien c'était difficile à évaluer. Il en va de même pour le bruit. Cela dépend de chacun !
Aussi, pour essayer de mettre tout le monde d'accord sur cette notion et sensibiliser les élèves à une sorte "d'empathie auditive", j'utilise en classe les Bouncy balls.
C'est une application gratuite accessible sur internet que j'avais découverte en formation il y a quelques années (mais il existe certainement d'autres appli semblables que je ne connais pas).
Le principe est simple : plus il y a de bruit, plus les balles vont bouger.
L'objectif est alors de faire en sorte que les balles ne bougent pas trop afin que chacun puisse travailler dans une classe calme et sereine.
Voici l'écran quand il n'y a pas de bruit ...
... et quand c'est la foire à la saucisse au retour de la récré ! ;-p
Il est possible de modifier la sensibilité du micro en fonction des activités qu'on mène ou de personnaliser l'écran en changeant les balles en smileys, œils, etc ... Ce dernier point relève de l'accessoire mais il fait toujours son effet.
Grâce à cela, les élèves "voient" le bruit qu'ils font.
Je leur dis que l'écran reflète l'état du cerveau de certains camarades sensibles au bruit.
Ils se rendent alors vite compte, pour le ballet plus ou moins rapide des balles sur l'écran que le niveau sonore de la classe engendre de l'agitation dans la tête des autres et, à cause de ça, c'est compliqué pour eux de se concentrer.
Une fois cette prise de conscience réalisée, on peut lancer avec les élèves des défis pour essayer de ne pas faire bouger les balles ou, au moins, les faire sauter moins haut. Même là encore, on peut vite se retrouver face à un mur car l'effet se dissipe vite pour une raison très simple : les élèves visualisent désormais le bruit mais ils ne savent pas le contrôler.
Pour aider ensuite mes élèves à améliorer le niveau sonore de la classe, j'ai choisi d'orienter la réflexion et le travail collectif sur l'élément-clé, source principale de bruit dans la classe, dont ils sont directement maître : leur voix.
Il est clairement évident qu'ils ne savent pas la maîtriser, qu'ils ne savent pas que celle-ci dispose d'une amplitude sur laquelle ils peuvent "jouer" (à la fois pour préserver les oreilles des autres mais aussi pour s'économiser eux-mêmes).
Il faut alors prendre le temps de leur faire découvrir tout le potentiel de leur voix.
Etape 2 - Comprendre en acquérant du vocabulaire
J'ai d'abord présenté à mes élèves la chansonnette "Chuchoti, chuchota" (plus d'info chez Charivari), très connue, que j'ai utilisé lors de mes années en maternelle. Ils en étaient tous ravis ! Normal ! Ils la connaissaient bien étant donné qu'ils l'utilisaient eux aussi en maternelle !!
Mais chassez le naturel, il revient au galop : une fois la comptine terminée, malgré mes propres chuchotements, ça repartait dans les tours en moins de 5 minutes ! :(
En observant les élèves et en discutant avec eux lors d'un temps d'EMC dédié au sujet du bruit en classe, je me suis vite rendue compte que si le bruit ne baissait pas, c'était simplement parce qu'ils ne comprenaient pas ce que je leur demandais !
Parler, chuchoter, murmurer, crier, présenter ...
Pour eux, tout ça, c'est pareil ! Il n'y a pas de différence à leur sens. Ils n'en ressentent pas en vérité.
J'ai donc décidé de mener avec eux des séances quotidiennes, très courtes, sur le vocabulaire de la voix (Je vous partage mon support dans l'image ci-dessous. Il est inspiré des séquences d'Apprentilangues mais n'est pas aussi abouti car il a été créé dans l'urgence en début d'année lol).
Pour que les élèves comprennent, par lien de cause à effet, que pour agir sur le bruit, ils doivent d'abord agir sur leur voix nous avons mis en pratique ces termes de lexique lors de séances d'éducation musicale spécifique en répétant (et pas en chantant !!) les paroles de notre chant de la période selon des niveaux de voix différents.
Une fois que les élèves ont pris conscience du problème ET compris qu'ils pouvaient agir sur leur voix pour le bien de tous, il est possible de mettre en place un affichage explicite pour leur montrer clairement ce qui est attendu d'eux lors d'une activité précise.
Etape 3 - Agir individuellement pour l'intérêt collectif
Afin que mes élèves puissent savoir quelle "voix" ils peuvent utiliser, à quel moment et dans quel endroit, j'ai réalisé un affichage synthétique. Je l'avais créé il y a quelques années, inspirée par un document que j'avais vu sur un site internet mais je n'en retrouve plus la source exacte. (Si jamais l'auteur passe par là, qu'il n'hésite pas à me contacter pour que j'ajoute les références ici).
Cet affichage reprend les symboles du vocabulaire étudié lors de la phase 2 (ou des pictogrammes, au choix selon vos besoins/envies et votre classe) pour les associer à une "jauge sonore" présentant les différents niveaux de voix explorés en classe.
En voici le détail complet :
Cliquez sur l'image pour accéder aux affichages
Il y a 6 niveaux de voix différents. Cela peut sembler beaucoup pour des jeunes élèves mais ils s'en sortent très bien car, selon les moments de la journée ou le lieu où ils se trouvent, certains niveaux ne sont pas "disponibles".
Par exemple :
- le niveau 5 (voix de récréation) n'est possible qu'à l'extérieur (lors des temps de récréation, comme son nom l'indique ;-))
- le niveau 4 (voix de présentation) s'utilise uniquement pour des prises de paroles bien précises et occasionnelles (quand on récite une poésie, qu'on fait un exposé où qu'on joue une scénette devant la classe).
- le niveau 3 est utilisé lors des activités habituelles (atelier dirigé ou groupe classe)
C'est uniquement sur les temps et espaces d'autonomie que les élèves doivent réellement opérer un choix et adapter leur niveau de noix (du 0 au 3).
Pour les guider, j'affiche la ou les "voix" à respecter (au tableau ou dans les espaces concernés - couloir, fond de classe ...). Evidemment, le but est qu'ils deviennent autonomes et parviennent à s'auto-réguler. J'espère bientôt terminer cette phase de "modelage", qu'ils puissent progressivement se passer de ce guidage visuel afin de parvenir à travailler dans le calme, sans trop de bruit.
Mais chaque chose en son temps ... ;-)
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