• On me demande souvent comment j'organise le rangement de mes meubles pour que mes élèves s'y retrouvent seuls. Voici donc un article très court pour vous apporter quelques précisions.

    Une des première chose à savoir et que, pour chaque activité, chaque support, chaque outil ... utilisé par les élèves, je le présente en amont.

    Je ne présente pas uniquement sa fonction, son fonctionnement, son utilité, son objectif, son intérêt ... mais aussi sa place dans la classe et la manière dont on peut le retrouver et dont on doit le ranger.

    En CP, je trouve que qu'il est plutôt difficile de le faire de manière intéressante : un même support peut servir à plein de compétences différentes selon l'objectif qu'on lui attribue. Certains de mes jeux peuvent servir aussi bien en production d'écrits, qu'en lecture ou en étude de la langue.

    Comment faire pour les catégoriser alors sans pour autant embrouiller les élèves dans les apprentissages ?

    La seule solution qui m'était venue à l'esprit était de créer les jeux en plusieurs exemplaires pour pouvoir les ranger dans tous les tiroirs et les disciplines correspondants.

    Le travail colossal et le gâchis de papier que cela aurait engendré m'a très vite refroidie et j'ai finalement opté pour une solution plus simple : ne pas les "catégoriser", seulement bien les ranger et les expliciter au maximum aux élèves.

    Les activités sont donc rangées dans les tiroirs par "sous-domaines".

    Pour les maths, j'ai essayé de faire une colonne "Numération et Calcul", une autre "Grandeurs et mesures" et une dernière "Espace et Géométrie" mais il me faut faire face à deux soucis :

    - les activités de numération sont très nombreuses : elles s'organisent donc sur une colonne et demie.

    - le matériel tel que le Bingo, la balance, le boulier ... ne rentrent pas dans le meuble car ils sont trop encombrants. J'ai donc choisi de coloniser le dessus du meuble pour présenter ces matériels aux élèves et les laisser à leur portée.

    Pour que mes élèves s'y retrouvent, tous les tiroirs sont numérotés. Ainsi, lorsqu'ils ont besoin de matériel, je n'ai qu'à leur indiquer le numéro du tiroir (sur le plan de travail le plus souvent) pour qu'ils puissent trouver l'activité, s'en servir et la ranger par la suite.

    Le temps et les habitudes aidant, les élèves n'ont rapidement plus besoin d'indications pour se repérer dans le matériel.

    Voici des photos et des tableaux qui vous permettront de voir l'agencement général (qui sera certainement modifié d'ici la rentrée car je reçois très bientôt ma commande de matériel !! #NOELAVANTLHEURE)

    Organisation des meubles

    Organisation des meubles Organisation des meubles

    Organisation des meubles


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  • Toujours dans une idée d'unifier au maximum les présentations pour mes élèves pour faciliter le développement de leur autonomie, j'ai refait cet été les étiquettes à coller sur mes caisses à cahiers.

    Les caisses à cahiers sont une solution possible pour ranger le matériel des élèves dans une classe à aménagement flexible.

    Je vous en parlais déjà en détails ici l'an dernier.

    L'an prochain je conserverai le même fonctionnement mais en stockant les cahiers sous le tableau car ils serviront plus souvent au centre guidé (table en U) étant donné que la majorité des activités réalisées aux centres seront faites dans le cahiers du même nom.

    Etiquettes des caisses à cahiers 2018-2019

    Afin de permettre à mes élèves de se repérer facilement dans tous ces cahiers et tous ces rangements, j'ai réalisé des étiquettes pour les caisses à cahiers reprenant :

    - la trame de la page de garde du cahier (écriture, pictogrammes ...)

    - l'image du cahier à y ranger.

    Voici donc mes nouvelles étiquettes de caisses à cahiers ...

    Etiquettes des caisses à cahiers 2018-2019

    NB : pour certaines étiquettes il y a deux versions (groupe A et groupe B) car je n'arrive pas à mettre tous les supports dans une seule et même caisse ;-)

    Mais comme je sais que vous n'aurez peut-être pas choisi les mêmes noms ou couleurs pour vos cahiers voici une page de garde en version modifiable qui vous permettra de créer des étiquettes de caisses à cahiers adaptées à votre matériel. ;-)

    Polices utilisées

    Etiquettes des caisses à cahiers 2018-2019

    Etiquettes des caisses à cahiers 2018-2019


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  • Le fonctionnement en centres d'autonomie nécessite que les élèves s'entraident. Mais quand un camarade est en difficulté, comment l'aider ?

    La plupart des élèves qui veulent aider un camarade se retrouvent vite, en début de CP, un peu "embêtés".

    Du haut de leur 5 ou 6 ans, ils savent bien nous dire que

    "donner la réponse, c'est d'la triche !!!".

    Alors comment faire pour aider sans passer pour autant du "côté obscur" de la Force ?

    L'an dernier ce thème a été, pour mes élèves et moi, l'objet de plusieurs débats d'EMC où chacun a exposé son point de vue sur la question.

    Nos discussions n'ont pas été mises par écrit car elles ont souvent eu lieu "à l'improviste", afin de répondre à une question précise d'un camarade à un moment donné.

    En effet, quand un enfant pose une question sur un sujet de ce genre, qui pourrait être objet à un petit débat d'éducation civique, je n'aime pas remettre la discussion à plus tard.

    Pourquoi ?

    les enfants sont, par nature, impatients ! Contrairement à ce que beaucoup pensent de la "génération actuelle", les enfants ont soif d'apprendre, soif de connaitre, soif de découvrir ...

    S'ils nous posent une question, c'est que la réponse les intéresse.

    Est-ce que vous, vous aimeriez attendre ? ... Moi non ! Je me connais trop bien !

    Mais dans le monde à 1 000 à l'heure dans lequel nous vivons, le manque de temps chronique nous oblige trop souvent, enseignants ou parents, à remettre la réponse à plus tard ou, pire encore pour l'enfant, lui répondre par "Tu verras quand tu seras grand !"

    Sauf que, quand il sera grand, il ne se souviendra plus de sa question et il s'en sera certainement posé certainement des milliers d'autres depuis. Et, franchement, qui lui répondra ? Personne !

    Donc quand la petite N. m'a demandé l'an passé lors d'un moment de regroupement, "Maitresse, j'aimerai bien aider X. à faire ses maths mais, comment est-ce que je peux le faire sans lui donner la réponse ? ...", j'ai décidé de ne pas faire la séance de QLM prévue (Ouuuuh ! Pas bien maitresse Aurel' ! Au bûcher !) et de débattre avec mes élèves des moyens qui étaient à leur disposition dans la classe et dans leurs mains pour venir en aide à un camarade en difficulté.

    Si je n'ai pas gardé de trace écrite de ces débats, j'ai récemment vu passer sur Twitter un organigramme intitulé "Celui qui aide" et qui résume très bien tout ce dont nous avions parlé avec mes loulous lors de nos discussions (oui, "NOS" ... il y en a eu plusieurs car des petites mises au point avaient été nécessaires dans le courant de l'année. Bienveillance OUI, Anarchie NON ! ;-p).

    Voici l'image du document en question

    Clic sur l'image pour accéder au document.

    Comment aider efficacement un camarade ?

     

    La classe d'Histoire

    Afin de pouvoir démarrer l'année avec un support et référent clair expliquant ce que signifiait "AIDER UN CAMARADE" ou "ETRE AIDE", j'ai décidé de remettre toutes ces idées en page sous forme de petits livres (dont la trame est identique à celui réalisé sur les assises flexibles adaptées).

    Ces livres seront présentés en lecture offerte ou lors de débats d'EMC (je laisserai le temps m'indiquer ce qui sera le plus pertinent pour ma classe ;-)) puis mis à disposition dans la bibliothèque de la classe.

    S'ils vous intéressent, n'hésitez pas à vous les approprier également, que ce soit sous forme de livres, d'affiches ou de diaporamas. J'espère qu'ils pourront permettre à vos loulous de mieux comprendre la différence entre "aide" et "réponse". ;-)

    Comment aider efficacement un camarade ?

    Comment aider efficacement un camarade ?


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  • L'aménagement flexible n'est pas ce à quoi les élèves s'attendent en arrivant au CP. Des chaises, des pupitres en rangs d'oignons ... Voilà ce qu'ils pensent trouver. Parfois même avec impatience. Ces pauvres loulous doivent se sentir bien perdus en voyant tabourets, coussins, ballons et autres sièges étranges en arrivant dans leur nouvelle classe. Cet environnement de classe se doit d'être présenté, expliqué et explicité au maximum pour que les élèves en comprennent toute l'importance.

    Le "flexible seating" est certes récent en France mais il a déjà conquis de nombreux collègues Outre-Atlantique depuis quelques années.

    Lorsque j'ai souhaité me lancer dans cette aventure, j'ai eu peur des "débordements" qui pourraient en découler : conflits entre élèves, dégradations du matériel ...

    J'ai ainsi, au cours de mes documentations, vu que nos collègues américains et canadiens utilisaient souvent des tableaux d'inscriptions : les élèves choisissent une assise en début de journée ou au début d'une activité et s'y installent jusqu'au changement d'activité.

    Ce système d'inscription, même s'il permet de réduire les conflits, ne m'avait personnellement pas séduit pour plusieurs raisons :

    - le temps ! S'inscrire, vérifier qui a droit à quoi et quand ... est extrêmement chronophage ce qui occasionne de la perte de temps sur les apprentissages.

    - les critères de choix ! Même si je ne doute pas que ces collègues expliquent à leurs élèves l'intérêt des assises flexibles, le fait de devoir s'inscrire augmente certainement la précipitation pour obtenir l'assise de son choix. Cette précipitation occasionne certainement de l'excitation et, si les conflits de choix sont sans doute réduits en classe, ils doivent être tout de même présents lors de moments d'inscription.

    - la liberté ! Demander à l'élève de s'inscrire est (mais ce n'est que mon avis bien sûr et je comprends que tout le monde n'est pas d'accord avec ce que je vais écrire ensuite ;-)) totalement contraire au principe de base de l'aménagement flexible qui est d'offrir une liberté de position de travail. Le dernier qui s'inscrit par exemple n'est absolument pas libre de son choix : il prend ce qu'il reste !

    Le risque que les élèves choisissent une assise pour son attirance plutôt que pour sa pertinence est très important en début d'année car tout est nouveau.  

    Le temps passant, le corps parlant, les élèves se rendent vite compte par eux-même de ce qui convient ou non à leur développement postural.

    Malgré cela, une chose m'a manqué l'an passé :

    un support regroupant les "règles d'utilisation des assises flexibles". Je n'en avais pas créé car je souhaitais (et souhaite toujours d'ailleurs) rester fidèle à mes convictions en terme de gestion du comportement :

    pas de règlement de classe, pas d'interdits, seulement des échanges et de la confiance.

    J'ai donc opté l'an passé pour une présentation progressive des assises, en laissant les élèves découvrir par eux-mêmes les "règles" d'utilisation que nous discutions au cours de débats d'EMC.

    Si cela a très bien fonctionné cette année, nul ne peut certifier que cela sera le cas les années suivantes !

    Il reste toujours dans les classes des irréductibles petits élèves qui adoptent des comportements mettant à mal leur sécurité, celle de leur camarade ou dégradant le matériel.

    Dans ces cas là, même en changeant l'élève de place, il se peut que cela ne s'arrange pas et, le recours à un support écrit peut être pertinent pour certains.

    Les paroles s'envolent, les écrits restent !

    Mais quel support adopté pour mettre en avant les normes de sélection des assises et leurs règles d'utilisation sans retomber dans le travers du listing de comportements à ne pas faire ?

    C'est alors que j'ai découvert la publication instagram de @polka.dots.please. Cette collègue américaine y présentait le livre qu'elle a écrit pour présenter les règles d'utilisation des "Smart Spots" (assises flexibles) à ses élèves.

    Et là ... EURÊKA !!

    J'ai sorti mon ordinateur, téléchargé les merveilleux dessins de Educlips et commencé à rédiger un livre semblable adapté à ma classe.

    Je compte le lire à mes élèves, telle une lecture offerte, le premier jour de classe puis le laisser au centre de lecture pour qu'ils puissent le feuilleter. A aucun moment je ne compte le présenter comme un "règlement" mais plutôt comme une histoire de notre vie de classe. Il pourra ainsi servir de référent lors de l'ajustement des comportements déviants, non pas comme preuve des "bons comportements" mais comme témoignage d'une utilisation efficace des assises.

    Si j'ai opté pour des illustrations dessinées plutôt que par des photos de ma classe (il est vrai que je n'en manque pas ;-p), c'est parce que je souhaite réaliser au cours de l'année un second volet pour compléter celui-ci. Il serait entièrement créé par mes élèves, en reprenant tout ou partie de celui-ci, en incluant des pages nouvelles qu'ils jugeraient utiles et en utilisant des photos qu'ils prendraient pour créer un livre plus proche de la réalité et de leur quotidien.

    Affaire à suivre ...

    Je vous laisse découvrir le résultat ci-dessous et l'utiliser pour votre propre classe s'il vous intéresse, que ce soit sous forme de livre, d'affiches ou de diaporama.

    Ce document ne présente que quelques points spécifique à ma propre classe. Cela ne correspondra peut-être pas exactement à ce que vous souhaitez installer dans la vôtre mais gardons tous à l'esprit l'essentiel :

    présenter le plus clairement et le plus explicitement possible l'aménagement flexible aux élèves pour qu'ils puissent se l'approprier efficacement et cela,

    personne ne saura le faire mieux que vous. ;-)

     

    Mon assise flexible adaptée


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  • J'ai découvert durant mes vacances un outil de correction positive qui devrait vous plaire ! :-)

    La correction a encore trop souvent une connotation négative pour une raison très simple :

    sanctionner les fautes étant plus facile et rapide à réaliser que de mettre en avant les réussites, la correction reste pour beaucoup de gens le moment où "on barre tout ce qui ne va pas" !

    Mais comme il n'y a pas de problème, seulement des solutions, en voilà une qui devrait en motiver plus d'un à tenter l'expérience (si ce n'est déjà fait bien sûr ! ;-)).

    J'ai découvert via Ulule, la campagne lancée par deux collègues enseignants ayant mis au point des compteurs de réussite pour évaluer positivement les dictées. Leur campagne a déjà atteint l'objectif fixé mais si vous souhaitez encore y participer, c'est possible ! ;-).

     

    Les compteurs de la réussite, qu'est ce que c'est ?

    Ce sont des cercles à l'image des compteurs kilométriques présents sur les tableaux de bord de nos voitures.

    Chaque compteur peut monter jusqu'à un nombre de mots maximum (qui est celui de la dictée effectuée). L'enseignante (ou l'élève !) marque sur le compteur le nombre de mots justes et il suffit alors de lire le pourcentage de réussite.

    Les compteurs de la réussite

     

    Mais c'est encore Ingrid et Mohammad, leurs créateurs, qui vous en parleront le mieux et avec tous les détails nécessaires !

    (cliquez sur l'image pour accéder à la présentation des Compteurs de la réussite.)

    Les compteurs de la réussite

    Pour beaucoup d'entre vous, ce principe ne sera sans doute pas "révolutionnaire" car il consiste à attribuer à chaque dictée, non plus un nombre d'erreurs faites mais un pourcentage de réussite !

     

    Beaucoup le font certainement déjà depuis longtemps cependant, chacun sera aussi et sûrement d'accord pour dire

    que cela nécessite du temps ... beaucoup de temps ... trop de temps !

    Quand arrive l'heure de la correction, il faut sortir la calculatrice et recherche le pourcentage de réussite de chaque dictée, pour chaque élève !!

     

    Tous ces calculs n'étant pas réalisables par les élèves eux-mêmes, l'enseignant doit donc s'armer de patience pour corriger toutes ces dictées positivement. Cela explique aussi pourquoi beaucoup d'enseignants sont parfois découragés par la charge de travail que la correction positive demande et privilégie donc la correction "par nombre d'erreurs" !

     

    Et c'est justement pour éviter ce découragement que les compteurs de la réussite ont été créés :

    - ils permettent de corriger très rapidement toutes les dictées de 5 à 130 mots (ce qui correspond à l'épreuve de dictée du brevet des collèges), simplement à l'aide d'un compteur, d'un crayon et d'une règle !

    - ils donnent à l'élève la possibilité de se corriger lui-même, simplement en comptant les mots justes de sa dictée !

    - ils offrent un résultat plus visuel de la performance de l'élève et à l'élève !

     

    La volonté des compteurs de la réussite est donc de rendre vraiment l'élève acteur de sa correction, de réaliser une rétro-action sur sa performance mais aussi de mieux percevoir sa performance.

     

    Si cet outil a été pensé prioritairement pour la correction des dictées, les compteurs sont tout à fait transposables dans d'autres disciplines, d'autres exercices ...

    Il suffit de connaître le nombre de résultats attendus et le nombre de résultats corrects ! On tire le trait sur le compteur et on lit le pourcentage de réussite !

    Les compteurs seront, après publication, sur support numérique imprimable afin de pouvoir être collés dans les cahiers des élèves et permettre l'auto-évaluation. Il en existera plusieurs modèles correspondants aux nombres de mots contenus das les dictées qui pourront être faites par les élèves.

    Les compteurs de la réussiteLes compteurs de la réussiteLes compteurs de la réussiteLes compteurs de la réussiteLes compteurs de la réussite

     

    Petite réflexion perso ...

    Je vous avoue que je redoute un peu la phase "coloriage - collage" pour mes petits CP car elle leur demande beaucoup de temps et de concentration, surtout en début d'année, ce qui ne serait peut-être pas un gain de temps suffisamment grand pour moi (au départ en tous cas).

    L'idéal (mais cela n'engage que moi bien sûr) serait un principe de "compteur-tampon" : on tamponne le compteur directement sur le cahier ou la feuille de l'élève, au bas de l'exercice, on trace le trait et on lit le pourcentage. De cette façon on éviterait aussi de coller du papier sur du papier ;-)

    Cela n'est qu'une réflexion de ma part et reste pour l'instant à l'état d'idée (dans ma tête en chantier permanent) mais comme on dit :

    "l'espoir fait vivre" !

    (Ce qui fait de moi une immortelle ! mouahaha !).

     

    L'idée a été soumise. Il reste à la creuser ! ;-)


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