• Comme je vous en parlais dans cet article, ayant des CP, le jour de la rentrée implique de faire visiter aux élèves leur nouvelle école afin de les rassurer et de leur montrer le bâtiment dans lequel ils vont évoluer les prochaine années. Pour cela, je réalise avec mes élèves un puzzle qui leur servira ensuite de "plan" pour se déplacer dans l'école.

    "Et maintenant, sur votre gauche, vous pouvez voir la bibliothèque de l'école, appelée BCD ! Une pièce très intéressante !"

    Wouaaaahh !

    Voilà à peu près (et en exagérant à peine !) à quoi ressemblait la visite de l'école au début de ma carrière.

    Cela m'ennuyait profondément et les élèves aussi !

    J'ai donc décidé de modifier un peu ma façon de faire pour tenter de mettre en place une activité qui permettrait aux élèves d'être un peu plus actifs.

    Pour se faire j'ai recréé la façade de mon école sur ordinateur :

    Le puzzle de l'école

    NB : je l'intitule "Plan" afin qu'il puisse ensuite être une sorte de carte routière pour la circulation dans les couloir. La notion sera approfondie et précisée lors de séances spécifiques sur le plan de classe. ;-)

    Sur ce dessins de l'école vierge, chaque case blanche indique un espace de l'école (salle de classe, préau, toilette ...).

    Le bâtiment étant très grand, il est (symboliquement en tous cas) coupé en deux parties. Pour représenter ces deux parties, j'ai opté pour un système de couleur : vert pour la droite, orange pour la gauche.

    Pour remplir ce "plan", je distribue à chaque élèves une des "pièces de l'école" (photo ci-dessous), comme les pièces d'un puzzle.

    Le puzzle de l'école

    Elles sont toutes découpées par mes soins et chacune comporte :

    - le numéro de la salle en question (où à défait son "nom" : WC, préau ...)

    - le nom, la photo et le niveau de classe de l'enseignant qui occupe la salle

     

    Une fois que chacun dispose d'une pièce, je colle la pièce de notre salle de classe (afin que les élèves disposent d'un repère de départ) puis nous partons donc à la découverte de l'école.

    Les élèves entrent dans les différentes pièces (sauf si ce sont des salles de classe bien sûr ! Là on frappe à la porte, on dit bonjour, tout ça tout ça ... On fait les choses bien quand même attention ! ;-p), se concertent pour consulter les différentes pièces du puzzle de l'école qu'ils ont entrent les mains et trouver celle qui correspond à la salle où ils se trouvent afin de l'ajouter sur le "plan".

    Une fois le puzzle complété (et donc la visite terminée !), je l'affiche en face de notre porte de classe.

    Il sert ensuite à la fois de trombinoscope des adultes de l'école mais aussi de repère pour les élèves qui doivent circuler dans les couloirs pour une raison ou pour une autre.

    En début d'année, lorsque les élèves doivent s'y déplacer, je me place avec eux devant le plan pour leur montrer le parcours qu'ils devront faire :

    "Il faudrait rapporter ces documents à Mme X. Elle se trouve à l'étage, dans la salle 13. C'est ici, sur le puzzle, vous voyez ? (En général ils répondent "oui"... J'ai le doigt dessus quand même ... C'est assez évident à voir quoi ! ;-p) Vous allez donc emprunter le couloir de droite, monter l'escalier jusqu'à l'étage puis marcher jusqu'à la salle 13. Pour revenir il faudra faire le chemin inverse. Et on pense à être poli avec la maîtresse : Bonjour, merci, à bientôt et tout le tutti n'est-ce pas ? ;-)".

    Voilà donc comment je procède pour faire découvrir l'école à mes petits pioupious qui arrivent à la "grande école". C'est une séance que je trouve bien sympathique pour démarrer l'année et entrer en douceur dans le repérage dans l'espace. ;-)

    NB : Ces documents ne seront pas mis en version modifiable car nous avons tous des écoles différentes et que ce serait certainement plus simple de recréer votre propre école à l'aide d'un tableau ou autre.

    En revanche je vous glisse ici une activité qui suit celle-ci et qui me permet de faire un petit état des lieux du niveau de mes nouveaux élèves en terme de découpage (et de collage !).

    Il s'agit d'un exercice où ils seront amenés à découper différentes formes pour reconstituer une école à partir d'un modèle affiché au tableau. Le dessin a été pensé pour ressembler à celui de mon école mais, même si votre école est différente, cela peut toujours être un petit exercice d'entraînement pour démarrer l'année. ;-)

    Le document comporte 2 modèles de dessin :

    - un en couleurs pour faciliter le repérage des formes lors du collage

    - un sans couleur pour complexifier la tâche (petit rire diabolique O:-D).

    Le puzzle de l'école

     


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  • A l'approche du "jour dont on ne doit pas prononcer le nom", vous êtes nombreux-ses à m'écrire pour me demander comment je m'organise ce jour là avec le fonctionnement en centres et l'aménagement flexible au CP. Voici donc un petit article qui, je l'espère, saura répondre à vos questions. ;-)

    Parmi les questions reçues, celle qui revient le plus est :

    Est-ce que tu montres les centres dès la rentrée ?

    La réponse est non !

    En effet, en natation, bien avant de lâcher les élèves dans le grand bain, il faut dans un premier temps les laisser appréhender l'eau, la découvrir puis, seulement ensuite, leur apprendre à nager en leur donnant également des bouées auxquelles se raccrocher en cas de difficulté. Ce n'est qu'après qu'une virée en pleine mer et en solitaire peut être envisagée. ;-p

    Ben pour les centres, c'est pareil !

    Je laisse d'abord le temps aux élèves de tout découvrir, en douceur, les introduire petite à petit.

    Disons qu'il faut penser la mise en place de la pratique des centres comme un frisbee plutôt que comme un boomerang.

    Le frisbee, on le lance doucement puis on améliore son geste et sa précision, on l'envoie de plus en loin pour atteindre finalement le but qu'on s'est fixé.

    Le boomerang, on peut l'envoyer très fort direct et avoir rapidement les mains libres. Mais le risque de le voir nous revenir en pleine g... (voilà quoi !) est quand même important. ;-)

    Les centres n'entrent en fonctionnement qu'après une à deux semaines de classe.

     

    Une autre question fréquente a été :

    Comment présentes-tu l'aménagement flexible aux élèves ?

    A vrai dire, je ne le leur présente pas. Je les laisse me le présenter. ;-)

    En fait, avant de m'attacher à la mise en œuvre des centres, je me donne du temps pour laisser les élèves découvrir une chose bien plus attirante pour eux parce que plus visible : l'aménagement flexible !

    Dès qu'ils mettent les pieds dans ma classe, ils ne peuvent les rater : ballons, tabourets oscillants, ztools, ... Autant d'éléments qui attirent directement leur attention ... et leur questionnement.

    Je les évoque donc très rapidement. Dès notre premier échange, je les désigne et en parle pour les leur présenter et leur expliquer pourquoi la classe propose ce type de mobilier (besoin de bouger, concentration ...). Je m'en limite à cela. Je n'aborde pas les règles d'utilisation, l'intérêt de chacun ni rien d'autre car, comme je le leur dis, je veux qu'ils les découvrent par eux-mêmes.

    L'organisation de mon temps de classe s'organise autour de cette première découverte durant 2 semaines. Aussi, durant ce temps, pas de binômes, pas de centres, etc ...

    Je travaille avec un groupe au centre guidé et l'autre partie de la classe réalise une activité aux assises flexibles (une même activité pour tous les élèves en autonomie et par créneau horaire, le plus souvent en lien avec la discipline enseignée au U). 

    NB : J'essaye autant que possible de donner à réaliser en autonomie aux élèves des activités qui permettent de faire des évaluations diagnostiques. Ce sont des activités de fin de GS - début de CP qui me permettent de faire le point sur les compétences de chacun sans pour autant me faire perdre du temps d'apprentissage. Les petits "tests" de rentrée sont ainsi effectués d'un côté tandis que de l'autre, je suis vraiment disponibles pour démarrer doucement les apprentissages avec les élèves, échanger avec eux ... Je mets également beaucoup en début d'année en autonomie des activités de réinvestissement, de manipulation ... (niveau maternelle) que je sais que les élèves parviendront à réaliser sans peine. Le but dans ce cas n'est pas de savoir qui sait quoi mais seulement de donner confiance aux élèves en leur montrant que, même si certaines activités sont plus dures, ils tous savent des choses. ;-)

    Durant ces premiers temps d'autonomie, je ne leur impose pas une assise particulière (sauf cas exceptionnels liés à des raisons médicales ou comportementales bien sûr !). Je les laisse les tester en douceur, s'en faire leur propre idée.

    En fin de journée, nous débriefons les ressentis de chacun et confrontons les points de vue pour montrer qu'on est tous différents dans notre corps (et que pour la tête ce sera pareil et qu'il faudra y remédier en s'épaulant.). Ce temps est aussi l'occasion de rappeler aux élèves que les assises sont là pour servir leur concentration pas leur divertissement, leur rappeler également de tester les assises encore inconnues au fil des jours suivants mais aussi et surtout de laisser les autres les tester, sans les monopoliser.

    Avant de mettre en place les centres, on développe nos compétences psychosociales grâce travers l'aménagement flexible. On apprend à partager, à s'écouter, à écouter les autres ...

    Bref, on apprend à vivre ensemble !

     

     

    Cela me conduit à répondre à une autre question souvent posée :

    Travailles-tu en groupes restreints dès la rentrée ?

    Durant ces deux semaines de découverte de l'aménagement flexible par les élèves, il me faut aussi prendre le temps de découvrir mes loulous, tant au niveau personnel (centres d'intérêts, motivations ...) qu'au niveau scolaire (état des lieux des compétences de départ de chacun et des compétences sociales/relationnelles pour savoir qui aura besoin d'accompagnement dans la gestion de son comportement par exemple).

    Pour disposer de ce temps, je travaille ainsi en groupes restreints et cela dès le jour de la rentrée.

    La rentrée c'est toujours un peu étrange comme journée.

    On est à la fois enchanté de reprendre le chemin de la classe pour découvrir nos nouveaux élèves (et aussi - même si on ne l'avoue que rarement u même jamais par peur de passer pour des parents horribles - parce que retourner à l'école ça veut dire quitter la maison après deux mois avec nos propres enfants et que gérer NON STOP des enfants pendant 2 mois, ben c'est vachement plus difficile que d'en gérer 25 par intermittence pendant 10 mois ! Donc oui, j'ose le dire haut et fort, l'écrire noir sur blanc et l'assumer quoi qu'il m'en coûte : 2 mois de vacances quand t'es prof, c'est GENIAL mais 2 mois de vacances quand t'es prof ET parent, c'est loooong ... Très loooong ... Trooooop looooong ! Bref : j'ai hâââââte de reprendre !! ;-p)

    Mais la rentrée c'est aussi du stress ! Si, du côté des familles, on entend dire "Oh c'est le premier jour de classe ! Ils vont pas faire grand chose !", du côté des enseignants, on active le mode "Tétris" pour tenter de faire rentrer tout ce qu'on a à faire dans une seule et même journée !

    Entre l'inventaire du matériel que chacun a acheté, la distribution du matériel que chacun doit recevoir, la transmission de la note de rentrée, les mots à transmettre aux parents pour la réunion de rentrée (ce qui, quand tu as devant toi des CP n'ayant jamais vu un cahier ni un stick de colle de leur vie, peut devenir un parcours du combattant sans nom. Du coup, tu passes en mode "Koh Lanta" : tu mets ton bandeau autour de la tête et tu fais tout ce que tu peux pour survivre ce qui finalement te pousse à réaliser l'impossible : coller toi-même les 25 feuilles et redonner un nouveau tube de colle à chaque gamin parce que, bien sûr, ils n'ont finalement rien collé mais, dieu seul sait pourquoi, le tube, lui, est vide ! #lemysteredelarentree) ...

    Bref, à la rentrée, on n'a PAS rien à faire ! On a TROP à faire dans PAS ASSEZ de temps ! ;-p

    Pour ma part, je dois aussi réaliser la visite de l'école (et surtout celle des toilettes si je ne veux pas finir en dépression devant mes CP avant 16h30 le jour J !) car mes élèves y entrent pour la première fois. Il est donc primordial de leur faire visiter ce (grand) bâtiment qui doit les terroriser (d'autant qu'on ne sait pas ce que les grands frères ou grandes sœurs ont pu dire sur l'école et la maitresse durant l'été dans l'espoir d'avoir la paix ! Il faut donc veiller à rassurer tout ce petit monde ! ;-p #casentlevecu).

    Le plus dur c'est de mener toutes ces tâches de front ça sans stresser, ni rien communiquer comme sentiment négatif aux élèves parce que les enfants sont des éponges et qu'on risque de le payer le lendemain d'une façon ou d'une autre.

    Donc pour rester "zen", je me prépare un programme assez "cool Raoul" histoire de pas me mettre la pression.

    Et puis, si je parviens à la boucler, tant mieux ! Si non, demain est un autre jour et il parait même que rien ne se sauve ! (à part la maîtresse après la sonnerie bien sûr ... euh non, les élèves ...rien ne sauve à part les élèves ! O:-D)

    Quoi qu'il en soit, en CP, si je peux me permettre de donner un conseil aux jeunes collègues qui démarrent dans ce niveau : si vous penser pouvoir réaliser une tâche de collage en 15 minutes avec vos élèves dans les première semaines de classe, DOUBLEZ LE TEMPS EN TOUTES CIRCONSTANCES SUR VOTRE CAHIER-JOURNAL ! ;-)

    Pour me permettre d'être la plus zen possible, je fonctionne donc en groupes réduits dès le jour de la rentrée. J'explique aux élève pourquoi j'ai choisi de fonctionner ainsi et leur explique que le temps qu'ils auront aux assises flexibles sans moi n'est pas un temps de récréation et qu'ils vont y réaliser des activités précises.

    Ainsi l'inventaire du matériel se fait en demi-classe : cela me laisse du temps pour faire le point avec les élèves dans le "calme" (oui, les guillemets sont essentiels ! On parle d'enfants le jour de la rentrée quand même. Donc bon, ... le calme ... L.O.L quoi !). Pendant ce temps, les élèves en autonomie réalisent un petit travail de motricité fine qui consiste à découper de formes pour reproduire le dessin de l'école. (Comme j'en parlais plus haut, cela me permet d'établir sans perdre de temps un petit état des lieux des compétences de chacun en terme de repérage dans l'espace, de découpage et de collage et d'en prendre connaissance le soir devant Netflix avec mon pot de Haagen Dazs ... euh non, je voulais dire ... dans mon bureau avec ma tasse de café qui me fera tenir jusqu'à 3 heures du mat' ! [double O:-D] ).

    C'est de cette façon que le travail en demi-classe est donc introduit.

    Et je dois dire que c'est plutôt efficace et pratique car l'inventaire me prend moins de temps que les années d'avant.

    NB : Évidemment, pour cette première expérience de travail au centre guidé, je ne mets pas de minuteur visuel en route. Je me (nous) donne vraiment le temps de tout découvrir ensemble.

     

     

    De jeunes collègues m'avaient aussi demander

    Fais-tu des apprentissages en lecture dès la rentrée ?

    En effet, dans ma journée de rentrée, je prévois toujours une petite séance de lecture, même très simple ou incomplète !

    Pourquoi "attaquer" direct ?

    Uniquement pour faire plaisir aux élèves ! ;-)

    Imaginez ...

    Vous avez 6 ans.

    Vous allez entrer à la "grande école".

    Papi, mamie, tonton, tata et le reste du monde ne vous parle que de ça depuis des jours, des semaines et même des mois !

    Ils sont contents ! Ils sont fiers aussi !

    Ben oui !

    Vous allez ENFIN apprendre à lire !

    C'est un truc de dingue quand même !!

    Le monde va vous tendre les bras.

    La rentrée au CP arrive et ...

    Visite l'école, inventaire du matériel, découpage, collage, etc ... et vous n'avez pas appris à lire !

    DE-CEP-TION TO-TALE !

    Quelle maitresse de CP n'a jamais entendu, le jour de la rentrée, venant de la bouche d'un-e élève sautillant à la voix remplir d'excitation :

    "Maitresse ! C'est quand qu'on apprend à lire ?"

    Cela m'est arrivé. Répondre "Bientôt ..." ne m'a pas plu (et à l'élève non plus d'ailleurs !). J'ai donc opté pour une solution qui me permettait de répondre "Nous commencerons tout à l'heure" ou "Dès cet après-midi".

    Plutôt qu'un visage déçu, cette phrase me permet d'obtenir un sourire et de l'impatience de pouvoir annoncer à sa famille le soir à table "J'ai fait de la lecture aujourd'hui !".

    Cela semble peut-être dérisoire mais c'est déjà énorme pour certains loulous !

    Je ne sais pas si cela pourra vous intéresser, vous aidez ou autre mais je vous glisse malgré tout ci-dessous mon cahier-journal pour le jour de la rentrée. Bien sûr, il a été organiser en fonction de mes besoins, mes envies et de mes "impératifs" de rentrée mais peut-être pourra-t-il donner des idées à certain-e-s d'entre vous. ;-)

    Faire la rentrée avec une classe flexible

    NB : Le symbole Faire la rentrée avec une classe flexibleindique que la séance se fera avec une rotation des groupes durant le créneau horaire.

    Les jours suivants s'organiseront ensuite de manière à permettre aux élèves de rentrer en douceur dans les apprentissages tout en développant un climat de classe agréable, de l'entraide et un esprit d'équipe par des petits jeux de connaissance et de coopération, éléments qui seront indispensables pour la mise en place des centres.

     


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  • J'ai récemment été contactée par l'équipe PHILIPS qui souhaitait recueillir mon témoignage concernant l'utilisation du dictaphone en milieu scolaire. L'occasion pour moi de faire un petit point rapide sur mes différentes façons d'utiliser cet objet pour faciliter l'enseignement et les apprentissages.

     

     

    Pourquoi utiliser un dictaphone en classe ?

    C'est cette même question que s'est posée l'équipe qui m'a contactée après avoir découvert le blog et, plus particulièrement, cet article.

    Le dictaphone : un outil devenu indispensable

    Cette utilisation leur a semblé originale car nouvelle. En effet, les dictaphones sont "normalement" conçus pour un public d'utilisateurs en lien avec la santé ou la justice. Ils sont principalement achetés et utilisés dans le secteur médical ou juridique afin de faciliter le quotidien des médecins, des avocats, etc ...

    La présence de dictaphones à l'école était donc un peu "inattendue".

     

     

    Un dictaphone en classe, oui, mais lequel ?

    A vrai dire, je me suis pas vraiment posée cette question quand j'ai décidé de prendre un dictaphone en classe pour la simple est bonne raison que la question ne s'est pas posée. Voilà comment ça s'est vraiment passé.

    Séquence "flashback dans ma mémoire" et minute "je raconte ma life" (on ne râle et on apprécie ce partage de moment privé et privilégié ! ;-p) : Il y a deux ans, ma maman a changé de travail. Elle n'avait alors plus besoin du dictaphone qui lui servait pour enregistrer des réunions et en saisir la totalité de propos dans son ancien emploi. En vidant son bureau, elle m'a dit "Je ne sais pas ce que je vais faire de ce truc maintenant ! Il ne me sert plus à rien !". Je lui ai donc fait un très grand sourire qu'elle a très vite interprété (elle me connaît si bien ma maman ;-)) et me l'a tendu en disant "Visiblement, toi, tu sais quoi en faire ! Alors prends-le pour tes bouts d'choux !".

    Et voilà comment je me suis retrouvée avec un dictaphone en classe.

    Le dictaphone : un outil devenu indispensable

    Je ne l'ai donc ni choisi pour sa capacité audio, ni pour sa mémoire, ni pour ses boutons pratiques ni pour je ne sais quoi d'autre encore.

    C'est simplement que c'est celui-là qui s'est présenté à moi et c'est donc celui-là que j'ai pris.

    Mais depuis, ce dictaphone, bien qu'il fonctionne encore, commence à montrer des signes de faiblesses (il faut dire que je doit le surexploiter par rapport à son ancienne vie ;-p). Mais, comme je ne pourrais plus m'en passer, c'est un modèle bien plus récent qui a attiré mon attention car ils disposait d'un atout considérable : la transcription !

    Le dictaphone : un outil devenu indispensable

    Un dictaphone en classe, oui, mais pour faire quoi ?

    L'utilisation première du dictaphone dans ma classe a été portée sur le langage oral et la production d'écrits. Pour en savoir plus, cliquez sur l'image ci-dessous. Vous serez redirigez vers un article réalisé suite à un entretien que j'ai pu avoir avec l'équipe Philips. Il vous dévoilera en détails des idées d'exploitation en langage oral et production d'écrits, du cycle 1 au cycle 3 et même au-delà.

    Le dictaphone : un outil devenu indispensable

    Le dictaphone : un outil devenu indispensable

    Ce travail a été facilité avec le dictaphone de transcription car, après une simple pré-reconnaissance vocale par l'appareil, on enregistre sa voix, on branche le dictaphone sur l'ordinateur et, grâce au logiciel Dragon NaturallySpeaking, nos propos passent de l'oral à l'écrit en un tour de main !

    NB : Ce logiciel de transcription n'est clairement pas donné financièrement parlant mais il était fourni avec le dictaphone pour lequel j'ai opté (c'est d'ailleurs un des éléments qui a penché dans ma balance de choix !). J'ai depuis appris qu'il était souvent utilisé pour faciliter la scolarisation des élèves avec des troubles dys, ce qui ne m'étonne guère quand on voit l'efficacité du produit une fois la voix enregistrée dans la base de reconnaissance vocale. C'est juste : WOUAHOUH !

    Mais le dictaphone ne sert pas "qu'à" ça !

    Comme je le stipulais en début d'article, il trouve tout à fait sa place en QLM pour garder une trace des observations d'élevage ou de plantations par exemple.

    C'est en lecture que son utilité prend tout son sens et, surtout, permet de me faire gagner un temps considérable tout en offrant aux enfants de réels temps d'entraînement !

    En effet, grâce au dictaphone, il est très simple de permettre à chaque enfant de lire à haute voix, chaque jour, et de l'écouter dans le calme, sans être pressé par l'emploi du temps ou les camarades d'à coté !

     Avec le fonctionnent en classe flexible, il me suffit de demander aux élèves de s'enregistrer, quand ils le souhaitent, en train de lire un texte de leur choix ou un texte imposé (selon les besoins du moment et du programme) pour pouvoir les écouter tous ensuite (entre midi et deux, le soir chez moi ...). Les élèves préfèrent même grandement lire de cette manière car ils ne sentent pas mon regard (ou juste ma présence) qui "juge" directement leur lecture. Rien que le fait d'avoir à manipuler l'appareil suffit à motiver même les plus réticents à se lancer dans l'exercice.

    Le dictaphone : un outil devenu indispensable

    De même, avec le dictaphone, les dictées peuvent être facilement réalisées en autonomie aux centres. Pour se faire, j'enregistre la dictée sur la piste de mon choix (et que je communique aux élèves par le biais de leur plan de travail car, parfois même, j'enregistre plusieurs dictées de différents niveaux de complexité afin que chacun trouve chaussure à son pied ;-)). Les enfants n'ont plus qu'à préparer leur fiche de dictée ou leur cahier, à brancher le casque audio et c'est parti pour une dictée à son rythme : on met sur pause quand on en a besoin, on relance une fois qu'on est satisfait de sa production et HOP ! La dictée est faite, par tous, sans qu'aucun n'ai eu à attendre les copains un peu plus "lents".

    Le dictaphone : un outil devenu indispensable

    Évidemment, utiliser un dictaphone sur des temps d'autonomie suppose que les élèves savent se servir de l'appareil seuls.

    Pour se faire, dès les premiers jours de classe de l'année, je présente le dictaphone à la classe et le leur fait manipuler afin que chacun se l'approprie.

    De même, des règles ont été instaurées concernant les enregistrements : utiliser l'espace du couloir pour enregistrer son travail oral ou sa lecture afin d'être au calme. Ainsi, quand je réécoute, je ne suis pas obligée de "subir" les bruits parasites de la classe.

    De même, les élèves sont habitués dès le départ à dire leur prénom avant de commencer leur enregistrement pour que je sache qui j'entends lors de l'écoute.

    Des aides à l'utilisation sont également mises en place en classe afin de servir de "mode d'emploi".

    Pour le dictaphone comme pour le reste, il est important pour moi de ne pas "sous-estimer" mes élèves. Leur expliquer les choses, leur expliciter leurs intérêts suffit grandement à obtenir leur adhésion et leur motivation non seulement à s'investir dans les activités mais aussi à prendre soin du matériel qui est une preuve évidente qu'on leur fait confiance.

    Et à leur âge, on souhaite une chose en priorité : rendre l'adulte fier ! Alors du coup, on s'applique à respecter les outils disponibles parce qu'on sait que sans, ben ... Ce sera vachement moins fun d'apprendre. ;-p

    Et puis, n'oublions pas un détail : nos élèves naissent à l'ère du numérique et des tablettes.

    Un dictaphone c'est déjà du "vintage" pour eux ! ;-)

    Mais le "vintage" c'est cool il paraît. Du coup, il se plaise à redécouvrir le "pas tactile" (plus connu sous le nom de "boutons" ou "touches" ;-p).

    Le dictaphone : un outil devenu indispensable

    Une seule chose est certaine pour moi en ce qui concerne le dictaphone à l'école : il est devenu un de mes indispensables. S'il ne fonctionne plus demain, j'en reprends un autre dans la minute ! Il ne saurait quitter ma salle de classe avant ma retraite à présent. ;-)


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  • Comme je vous en parlais l'an dernier dans cet article, lorsque j'ai choisi d'adopter la MHM pour ma classe, j'ai également décidé de le "remodeler" légèrement afin qu'elle puisse convenir à mon fonctionnement. D'un léger remaniement je suis finalement passé à une réorganisation écrite entière pour me faciliter le repérage dans l'avenir. Voici donc un petit tour de la réorganisation pour laquelle j'ai opté.

     

     

    Quand j'ai découvert la MHM, ce qui m'avait énormément plu dès le départ c'était les nombreuses phases de manipulation et les manières originales d'aborder certaines notions pas toujours évidentes à saisir pour les élèves. Et je ne peux qu'avouer que cela a été très efficace !

    En fin d'année, j'ai pu échangé avec des nombreuses collègues de CP ayant adopté la MHM comme moi et qui m'ont fait part de leurs difficultés à mener la méthode à son terme, le stress que cela avait été pour elles de ne pas réussir à "boucler le programme" ...

    Si pour ma part, j'ai réussi à finir la méthode sans me sentir pressée, je dois bien avouer que ce n'est pas parce que mes élèves étaient des "pros" en maths ... (Non, non, comme chaque année, il y a eu des bons, des plus faibles et encore plein d'autres niveau différents entre ces deux catégories là !).

    Si je l'ai terminé c'est sans doute parce que je l'ai entièrement revue et réaménagée au fil de l'année.

     

     

    Pourquoi vouloir tout réorganiser ?

    Même si on m'avait conseillé d'utiliser la méthode "en l'état" pour la première année, je n'ai pas pu suivre ce conseil pour une simple et bonne raison : j'utilise très rarement quelque chose "tel quel" !

    L'été dernier je vous expliquais donc rapidement en vidéo comment je comptais m'organiser pour adapter la méthode dans ma classe qui compte un centre guidé pour les apprentissages et un centre de mathématiques pour les entraînement en autonomie.

    Mais si j'ai souhaité réorganiser dès le départ la MHM, ce n'est pas uniquement pour qu'elle colle à ma pratique de classe. C'est également parce que, à sa lecture, j'ai mené quelques calculs qui (même si je ne suis pas terrible en mathématiques) m'ont parlé ...

    En effet, la méthode recommande de mener 5 séances de maths par semaine pour un total final de 160 séances (dont 22 de régulation).

    Mais voilà !

    Je suis dans une école à 4 jours et "faire rentrer" 5 séances de maths dans l'emploi du temps en plus du reste et tout en tenant compte des impératifs d'emploi du temps (barrettes d'inclusion, créneaux EPS/Piscine, les cours de religion, les sorties ...) c'est juste mission impossible !

    Je devais donc me contenter d'une organisation à 4 séances de maths par semaine. Pour cela, il me fallait trouver un moyen de réagencer la trentaine de séances qui ne pourraient pas être menées le mercredi matin.

    Même si, je "retirais" de l'organisation les 22 séances de régulation (qui ont une réelle importance en terme d'apprentissage !) pour tenter de garder le rythme, je restais malgré tout en retard d'une bonne dizaines de séances. (Et cela en partant du principe que mes enfants et moi aurions cette année-là une santé de fer et que de ce fait je pourrais mener TOUTES les séances sans prendre plus de retard car je ne serai JAMAIS absente ... #labonneblague !).

    Bref, cela me semblait vraiment compliqué à réaliser sans me mettre de pression (et, pire encore, sans la communiquer aux élèves !).

    Réorganiser la méthode MHM pour ma classe CP a donc été à la fois une envie de ma part de rester fidèle à un fonctionnement de classe qui me plait mais aussi une solution face à mon problème mathématiques de gestion du temps.

     

     

    Ma réorganisation ... en théorie

    Voici donc un tableau comparatif entre la répartition des séances dans la MHM et dans la version que j'ai adaptée et adoptée :

    Adaptation de la MHM CP aux centres d'autonomie

    La réorganisation que j'ai faite de la méthode ne compte "plus que" 110 séances.

    Mais attention !

    Si le nombre de séances a réduit,

    le contenu n'a pas connu de perte ! 

    J'ai bien réalisé une "réorganisation après travaux" et non pas une "liquidation totale avant fermeture" ! ;-)

    Mon objectif de départ était de réorganiser avec un maximum de 144 séances pour tenir en semaines de 4 jours (36 semaines de classe x 4 séances de maths par semaine = 144 séances au total !).

    De ces 144 séances, il est possible de retirer encore les 22 séances de régulation présentent dans la méthode et que je n'ai pas noté dans ma réorganisation. En effet, je ne les ai pas mené es exactement de la même manière que dans la MHM ce qui nous amène à un total maximum souhaité de 122 séances.

    La réorganisation entière, telle que je l'ai faite au fil de l'année (et à présent par écrit, pfiou !) m'a donc permis de réduire de 12 séances le déroulement global de la méthode sur 4 jours.

    Mais où sont passées ces 12 séances ? Et bien ces 12 séances de MHM "portées disparues" (dans les calculs uniquement ;-)) sont celles qui m'ont permis de faire face aux aléas du quotidien de classe tels que la passation des évaluations nationales (qui ont eu lieu sur certains créneaux horaires dédiés aux mathématiques durant lesquels je n'ai pas pu faire d'apprentissage dans ce domaine), les jours où il n'y a pas eu classe (parce que la neige nous a bloquée chez nous ou parce que j'ai été absente et non-remplacée ...) et bien d'autres raisons encore qui font que notre métier, même s'il ne nous mène pas vivre des aventures extraordinaires au milieu de tribus inconnues du fin fond de la forêt Amazonienne, nous réserve malgré tout son lot de surprises et d'imprévus dont on se passerai bien. ;-)

     

     

    Ma réorganisation ... en pratique

    Pour permettre cette réduction du nombre de séances, j'ai opéré des choix (qui je le rappelle, sont très personnels et n'engagent que moi !) qui sont :

    - La suppression des séances de régulation de l'organisation générale : Les 22 séances ne figurent pas dans mon réagencement de la méthode. Attention cependant ! Cela ne veut pas dire qu'elles ont disparu ! C'est simplement que je ne me les impose pas à un rythme régulier et imposé. Je les mets en œuvre quand je sens que cela pourra être bénéfique à ma classe et à mes élèves. (Pour en revenir aux chiffres, cette organisation me permet d'en mener entre 1 et 34 maximum au cours de l'année ;-))

    - La suppression des devoirs, leçons et évaluations : Effectivement, je ne donne aucun devoir à mes CP depuis bien longtemps. Ils ne disposent plus également de cahier de leçon (pour des raisons que j'expliquais dans cet article). Concernant les évaluations, je pratique l'évaluation positive et ne propose donc plus de temps d'évaluation "papier-crayon" depuis plusieurs années. Toutes les références à ces 3 domaines de la méthode ont donc été supprimé dans le document que je me suis créé.

    - La réorganisation des séances en ateliers : Plusieurs séances de la méthode se déroulent par la rotation d'ateliers où plusieurs groupes d'élèves sont en autonomie pendant que l'enseignant s'occupe d'un seul groupe. Afin de pouvoir vraiment disposer de temps d'apprentissages suffisamment longs pour être efficaces, j'ai choisi de déplacer certains ateliers au centre de mathématiques afin que les élèves les réalisent sur leurs temps d'autonomie plutôt que sur un temps que je pourrais dédié à du travail guidé en groupe restreint. Certains ateliers sont donc devenus dans l'année des activités autonomes et les séances dédiées normalement à ce temps m'ont permis de réaliser des séances de révisions, d'approfondissement ... (D'où le nombre plus important de séances de régulation disponibles dans l'année ;-)).

    - Le dédoublement de certaines séances : Si j'ai "élagué" en déplaçant des éléments aux centres d'autonomie, c'est aussi pour pouvoir, à l'inverse, dédoubler des séances qui me semblaient soit trop compliquées en terme de compréhension pour être menées en une seule fois, soit trop longues en terme de temps pour le créneau horaire qui leur était dédié. Ainsi, j'ai pris le parti de mettre en place dans ma classe, autant que possible, des séances sur 3 temps maximum :

    Le rituel d'accueil :

    Il a peu changé par rapport à la méthode. J'ai simplement répartis un peu différemment certaines activités afin que ce temps ne soit pas trop long ni trop varié : en effet, si faire plusieurs activités différentes m'a beaucoup plu pour éviter la monotonie et conserver l'attention des élèves, cela a aussi été très difficile à gérer pour moi comme pour eux de changer autant d'activités en un temps si court, de se souvenir de toutes les consignes différentes qui se suivaient, etc ... J'ai décidé de mettre ainsi, par séance, une seule activité de rituel (ou 2 parfois quand les séances qui suivent sont des révisions ou activités courtes) afin que cela ne soit bien qu'un petit rituel et donc réalisable sur un temps assez court.

    Le calcul mental :

    Dans la même idée que pour le rituel d'accueil, il se limite par séance à une ou deux activités différentes par séance au maximum.

    Apprentissage OU Résolution de problèmes :

    Dans de nombreuses séances de la méthode, il est proposé des rituels, du calcul mental, des problèmes et une phase d'apprentissage. Mener les 4 temps à la fois sur une seule séance n'était pas envisageable pour moi en fonctionnement par centre. Durant un temps, le domaine de la résolution de problèmes était pris en charge par la Maitresse + de mon école ce qui ne m'allégeait les séances guidées. Au cours de l'année, j'ai repris ce domaine à ma charge suite à des modification d'emploi du temps et je me suis sentie dépasser par l'ampleur et le nombre d'activités à mener au cours d'une seule et même séance. Afin de pouvoir donc prendre le temps de tout bien étudier et approfondir avec mes élèves, j'ai décidé de transformer les séances qui proposaient ces deux grandes parties à la suite en deux séances : l'une visant à faire la partie "Résolution de problèmes", l'autre se limitant à la partie "Apprentissage". Ainsi, chaque séance contient soit un temps de résolution de problème soit un temps d'apprentissage, mais rarement les deux (cela doit être le cas peut être une ou deux fois car les deux autres temps de rituels et de calcul mental était très courts ou carrément absent).

     

     

    La mise en page finale

    J'ai donc respectée cette logique et mis en forme une organisation que j'ai élaboré dans l'idée l'été dernier et en détails au fil de l'année. J'ai gribouillé un peu (énormément !!) sur les feuilles de séances en mettant des flèche en tous sens pour déplacer certaines parties, dessinant des astérix en veux-tu en voilà de toute part ... dans le but de trouver une organisation qui ME convienne personnellement (et qui est aujourd'hui illisible et incompréhensible pour un œil autre que le mien lol).

    Mais les feuilles gribouillées, très peu pour moi !

    Je savais déjà en écrivant partout que cela allait m'énerver l'année suivante quand je devrais m'y replonger sans savoir me relire ni me comprendre !

    Du coup j'ai décidé d'ouvrir mon classeur MHM, de prendre mon ordinateur et de reprendre toute ma réorganisation de la méthode au propre afin de disposer d'un document de travail plus convenable et surtout plus clair dans le cas où je devrais être remplacée (ayant à la maison une petit puce entrant en maternelle avec des anticorps pas hyper bien développés, je préfère me préparer au pire ... #grippegastroetcompagnie).

    J'ai donc repris tous les modules de la MHM en gardant une présentation proche de celle de la méthode (car je m'y suis habituée).

    Chaque fiche-module se présente ainsi ...

    MHM et centres : Mon organisation par séance

     

    Chaque fiche-séance se présente ainsi ...

    MHM et centres : Mon organisation par séance

    NB : En ce qui concerne les fiches séances, j'ai choisi de modifier la couleur des encadrés du calcul mental afin que cela corresponde au code couleur que j'utilise avec mes élèves dans l'emploi du temps, aux centres ... pour plus d'homogénéité.

     

    Chaque séance propose ainsi une ou plusieurs activités de la MHM qui peuvent être réalisables au centre de mathématiques.

    Attention ! L'encadré ne dit pas qu'il faut toutes les faire durant CETTE séance précise ! Il m'indique uniquement que, à ce stade du module, je dispose de toutes ces possibilités là.Comme elles s'ajoutent au fil de chacun des modules, quand certaines activités proposées ont déjà été réalisées durant les séances précédentes, il suffit de les barrer pour mieux s'y retrouver.

    Et puis, comme je dispose dans cette configuration de "33 séances de régulation", rien ne m'interdit de retirer une des activités que j'ai prévu en temps d'autonomie pour finalement la faire avec mes élève au centre guidé ou elle aura bien plus d'intérêt et d'impact.

     

    Comme je suis une personne très "visuelle" et que cette année je me suis souvent "perdue" dans tous les documents de la MHM et leur titre, j'ai décidé de remédier à ce petit souci personnel. Les fiches-modules et les fiches-séances reprennent donc les visuels des documents MHM pour que je puisse plus facilement me repérer et savoir quels documents je dois avoir sous la main pour le module ou la séance du jour, que ce soit en terme d'affichage ou en terme d'exercices pour les élèves. J'ai choisi d'opter pour les exercices MHM CP remis en page et partagés par Jonathan (du blog "Quoi de neuf maître ?") et sa collègue.

    J'en profite donc pour les remercier vivement de ce partage et du travail au top qu'ils ont fourni derrière pour tout rassembler !! 

     

    Comme je sais que nous comme nombreux non seulement à utiliser la MHM mais aussi à pratique un fonctionnement en centre d'autonomie, je vous partage ici le document que je me suis créé pour réorganiser la méthode et l'adapter à cette pratique.

    La réorganisation des séances proposées dans ce document n’est ni une obligation ni une prescription mais seulement la mise en forme de mes envies et besoins en terme de pédagogie.

    Elle a (comme tout d'ailleurs) ses avantages et ses inconvénients.

    Elle me convient mais ne conviendra peut-être pas à tous.

     J'ai juste voulu mettre en forme un fonctionnement qui me convient personnellement plus et, plutôt que de "m'imposer" des séances lourdes qui je n'arriverai pas à mener sereinement et dans les temps, j'ai préféré me lister des activités autonomes à mettre en place au centre de mathématiques et facilement adaptables en centre guidé si le besoin s'en fait ressentir auprès les élèves. ;-)

    Chacun reste donc libre de le consulter ou non, d'y piocher des éléments de réorganisation pour sa propre pratique ou non ...

    Rien n'est figé. Tout est adaptable. ;-)

     Voici donc mon organisation personnelle ...

    Adaptation de la MHM CP aux centres d'autonomie

    ... basée sur la méthode MHM que vous pourrez découvrir sur son site en cliquant sur l'image ci-dessous ...

    Adaptation de la MHM CP aux centres d'autonomie

    ... ainsi que sur le site des éditions Nathan qui vous propose également l'ensemble de la méthode dans une version de très bonne qualité, imprimée, reliée et en couleur ainsi que tout le matériel nécessaire. ;-)

    Adaptation de la MHM CP aux centres d'autonomie

    N'hésitez pas, si vous jeter un œil à ce document, à m'en faire un retour et me faire parvenir vos propres idées d'adaptation.

    Rien n'est jamais parfait. Tout est en évolution. ;-)

    #ensembleonvaplusloin ;-)

     

    La classe de Stef a également réfléchi à une adaptation de la MHM CM1 à la pratique des centres. Vous pouvez retrouver son organisation par ici !

     

    Mise à jour du 16/08/2020

    MarGoToSchool a pris le temps de créer un fichier d'exercices suivant mon adaptation de la MHM aux centres d'autonomie.

    Vous pouvez y accéder en cliquant sur l'image ci-dessous.

    Mille MERCIS à elle pour ce partage qui complète à merveille cet article !

    Adaptation de la MHM CP aux centres d'autonomie


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  • Cette année, pour gagner du temps dans l'avenir, j'ai confectionné des cartes d'encodage qui me serviront dans de nombreux domaines.

    Qu'est-ce qu'une carte d'encodage ?

    C'est le nom que mes élèves et moi donnions aux cartes que je fabriquais au fil de l'apprentissage de la lecture pour leur faire des séances d'encodage (dictée muette entre autre).

    Ce n'est en fait rien de plus qu'une feuille de papier avec au recto une illustration et au verso le terme associé.

    Je les faisais au fur et à mesure à partir des mots proposés par les élèves en classe lors de la phase de découverte du graphème-phonème. Très souvent, je les créais "vite fait bien fait" entre midi et deux, pour pouvoir les proposer aux élèves dès l'après-midi.

    Mais le temps que je passais à faire ça, je ne le passais pas à faire autre chose ...

    Et on en a des choses à faire entre midi et deux !

    Donc, pour gagner un peu de temps l'an prochain, j'ai mis en page 332 cartes d'encodage qui me serviront pour plusieurs activités :

    - Le rituel de la dictée muette : Le matin à l'accueil, j'afficherais des cartes d'encodage au tableau (en rapport avec la lettre étudiée à ce moment-là). Les élèves pourront s'installer en classe avec leur ardoise et écrire le(s) mot(s) proposés au tableau. Une mise en commun sera réalisée une fois que tout le monde aura pu poser ses affaires au crochet, vider son sac tranquillement, saluer l'enseignante ... Cette activité me permet de disposer d'un temps suffisant pour accueillir chacun individuellement mais aussi de mettre les élèves au travail en douceur, évitant ainsi de les laisser "sans rien faire" dans la classe pendant que j'accueille les autres (on sait trop combien le "vide" et source de problèmes et de conflits !). Au fil de l'année et de l'évolution des élèves, la tâche peut se complexifier : de l'écriture d'un mot, on peut en proposer plusieurs puis tenter d'écrire une phrase qui en contient 2 ou 3. Les élèves ont adoré cet exercice l'an passé.

    - Activité d'entraînement aux centres : Une fois étudiées, les cartes peuvent être mises à disposition aux centres d'autonomie afin que les élèves puissent s'entraîner à écrire des mots en autonomie et à leur rythme. Les cartes proposent deux polices d'écriture différentes au dos afin de pouvoir servir dès le début d'année quand nous faisons un parallèle avec la méthode es Alphas pour les EBEP : une minuscule d'imprimerie et une cursive (J'aurais aimé utiliser la police Dumont où Belle allure mais aucune ne se met en page correctement sur PPT :-( J'ai donc opté pour Cursive Standard par défaut.)

    - Langage oral / Vocabulaire : Les sujets et thèmes traités sur ces cartes sont très variés. Les cartes peuvent ainsi être des supports ou des éléments déclencheurs de séances en langage oral ou de vocabulaire avec tous les élèves et, plus particulièrement, avec les élèves allophones.

    - Grammaire : Les cartes mélangent des noms et des verbes essentiellement. Ainsi, elles peuvent être des supports pour aider à la construction de phrases, pour accorder des groupes nominaux/verbaux ...

    Bref, vous l'aurez compris, ces cartes me seront d'une grande utilité au cours de l'année.

    Je vous mets les liens vers les deux dossiers de cartes ci-dessous. ;-)

    Les cartes ont été faites sur un format A5 afin de pouvoir être bien visibles quand elles sont placées au tableau.

    Si vous souhaitez en utiliser la totalité, il vous faudra imprimer le document en recto-verso (et disposer de 166 feuilles du coup :-/)

    Mais une fois plastifiées, ce seront des outils solides et durables. ;-)

     

    Les cartes d'encodage

    NB : La qualité de certaines images s'est visiblement détériorée en passant au format PDF. J'étudierais cela quand j'en aurais retrouvé le courage car j'avoue que là, après plusieurs jours dessus, je n'ai plus du tout envie de m'y remettre.  ><

     

    Cartes d'encodage 1

    Cartes d'encodage 2

     

    Évidemment, les élèves de l'an prochain auront sans doute de nouveaux mots à proposer. Dans ce cas, je n'aurais qu'à ajouter les quelques cartes d'encodage qu'ils me proposeront à mon stock de base (qui est je pense déjà suffisamment garni pour faire face à un maximum d'éventualités ;-p).

    L'important reste bien sûr d'être au plus proche des élèves et de leurs idées pour leur permettre de s'approprier au mieux la lecture.

     

    Ajout du 27/01/2021 :

    Stéphanie a réalisé des fiches d'écriture pour entraîner ses élèves à écrire le vocabulaire des cartes d'encodage. Merci à elle d'accepter de les partager ici :

    Les cartes d'encodage


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